Comment Emmanuel Macron peut-il réformer les retraites ?

Retraites : l'acte deux d'Emmanuel Macron

Le sujet a été longuement discuté durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Il avait même promis de le réformer. En vain. Il s’agit de la question des retraites. Durant l’entre-deux tours, le président de la République, réélu dimanche 24 avril, a tenté d’assouplir son discours en la matière. Un sujet qui a d’ailleurs donné lieu à une belle passe d’arme avec Marine Le Pen, durant leur dernier débat télévisé.

 

Récemment, Emmanuel Macron s’est dit prêt à ouvrir la porte à un débat sur l’âge de départ à la retraite à 64 ans, et non plus à 65 ans. Ce qui ne change rien pour Yves Veyrier, secrétaire général de Force Ouvrière. "Il dit que c’est toujours 65 ans, maintenant on va jusqu’à 64 ans et on verra à ce moment-là. Cela ne change pas vraiment les choses. Il faut avoir en tête que reculer l’âge légal va obliger de devoir partir plus tard pour tous ceux qui attendent impatiemment, y compris aujourd’hui. Le projet conduirait à ce que ceux qui sont en carrière longue, qui ont commencé avant 20 ans, ou qui ont des travaux pénibles, partiront plus tard qu’aujourd’hui" explique-t-il sur RCF.

 

"Empêcher le recul de l'âge de départ à la retraite"

Pas question néanmoins d’admettre pour ce dernier le moindre point d’accord avec Marine Le Pen, qui présentait de son côté la possibilité d’un départ à la retraite plus précoce pour certains travailleurs. "Je ne suis pas d’accord avec Marine Le Pen. Je suis en conformité avec les propositions que porte la confédération Force Ouvrière. Que certains veuillent surfer sur les revendications des syndicats dans une campagne politique, cela les regarde, mais nous ne nous positionnons pas ainsi" ajoute Yves Veyrier.

 

La contestation face à sa réforme des retraites, c’est l’une des crises auxquelles Emmanuel Macron a dû faire face durant son premier mandat. La possibilité d’un nouvel acte social n’est pas loin pour le président réélu. "Les cinq confédérations sont opposées au recul de l’âge de départ à la retraite. Je crois qu’il faut que cela soit entendu. Nous sommes en contact régulier. Nous allons de nouveau prendre contact entre nous pour examiner ce que nous pouvons faire pour empêcher ce recul de l’âge de départ à la retraite" lance Yves Veyrier. "Empêcher". Le ton est donné.