Ils étaient plus de 1 600 à Lisbonne cet été, parmi un million et demi de jeunes du monde entier : les jeunes du diocèse de Lyon étaient rassemblés à Lisbonne début août à l’occasion des JMJ, les Journées mondiales de la jeunesse. Une semaine de rencontres, de partage, d’éveil de sa foi. Mais deux mois après, qu'en reste-t-il ? Les graines des JMJ ont-elles germé ?
Kelly Moudio, jeune JMJiste de 21 ans, violoniste et chanteuse de groupe Bakhita, est revenue avec une foi beaucoup plus grande : « J’ai compris que je n’étais pas la seule jeune à avoir cette foi. J’ai rencontré des jeunes du monde entier et ça m’a motivée ». Pour d’autres, des vocations ont pu naître. Une thématique traitée en petits groupes lors des JMJ. « Quelle est la vocation de notre baptême ? », s’interroge depuis Héloïse, 24 ans, « qui suis-je comme chrétienne, et qu’est-ce que j’ai à apporter aux autres et à l’Église ? Ça m’a vraiment fait réfléchir là-dessus ». Depuis, elle a fait quelques recherches sur des formations en théologie pour concrétiser son engagement.
Pour faire durer cet élan spirituel, un livret a été donné à chacun des jeunes lyonnais afin d’aller creuser un peu plus profondément dans leur foi. Le père Étienne Roche, responsable de la pastorale des 18-30 ans pour le diocèse de Lyon et organisateur des JMJ pour le diocèse de Lyon, ressent cette ferveur : « Un ami jeune prêtre du côté de La Mulatière me confiait qu’il y avait une vingtaine de jeunes pour sa première rentrée. On sent qu’il y a quelque chose qui brûle et on sent cette envie de prolonger l’expérience des JMJ ». Selon le père Étienne, qui est aussi formateur au séminaire Saint-Irénée, trois jeunes lyonnais, dont deux issus des JMJ, sont entrés en année de discernement, un temps de formation au service d'une croissance humaine et spirituelle
Pour Caroline, 25 ans, les JMJ ont eu un autre effet : l’envie de s’engager ! C’est la deuxième fois qu’elle part aux JMJ après Cracovie en 2016. Cette année, elle a choisi de partir avec la « route des sourires », une route (un groupe) composée de jeunes en situation de handicap. Aujourd’hui, elle a décidé de s’engager tout au long de l’année pour accompagner ces jeunes. « Il faut aussi savoir accepter que des choses se passent d’une manière ou d’une autre sans qu’on prévoit tout au millimètre », confie le père Étienne qui a un dernier conseil pour les jeunes : « Gardez vos yeux et votre cœur grand ouverts. C’est ça qui permettra d’alimenter ce que vous avez vécu ».
Le prochain rendez-vous pour ces jeunes du diocèse de Lyon commence ce lundi 9 octobre avec le festival Open Church, qui dure cette année une semaine entière, avec de nombreux rendez-vous auprès d’associations ou d’aumôneries. Un festival organisé par la pastorale des jeunes du diocèse, pensé pour que cette expérience des JMJ s’ancre dans une vie de foi renouvelée dans le quotidien des jeunes.
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