Comment sortir les aidants de l'isolement ?

Si le Covid-19 a eu des répercussions sur notre société, il a aussi contribué à isoler un peu plus celles et ceux qui au quotidien accompagnent un proche.

Avec la fermeture des établissements durant le Covid, un certain nombre de malades sont revenus dans leurs familles, explique Clémentine Cabrières, on a assisté à une progression du nombre de personnes qui consacrent du temps comme aidant.

 

 

52 % des aidants déclarent s’être retrouvés seuls à accompagner leur proche pendant le confinement contre 33%  avant le confinement.

Isolement

On ne se rend pas compte que l’on devient un aidant, on se sent souvent seul, car on ne s’accorde plus de temps. Si personne ne peut prendre le relai par moment, le proche aidant ne peut être serein et il va aller au bout de sa démarche quitte à s’oublier.

8 millions de personnes en France

Presque un Français sur dix aides aujourd’hui un proche, pour autant, la législation va-t-elle suffisamment loin ? Pour Clémentine Cabrieres, on est toujours sur un droit naissant. Le point de vigilance est de ne pas faire des aidants la principale variable : 

Le vrai sujet, c’est celui des professionnels et de la qualité des soins. Mais il ne faut pas oublier que les proches aidants ne sont pas des professionnels et ne doivent pas se substituer à eux.

 

Aidant tous les jours

Valoriser les aidants sur une journée, une façon de mettre un projecteur sur ces personnes. Trop souvent, les aides d’État ne sont pas actionnées ! 

Même s’il y’a beaucoup d’information, de communication sur le sujet : la simple définition de proche aidant est très récente et parfois les gens ne se reconnaissent pas sous cette étiquette.

 

Pour autant, Clémentine Cabrières, directrice de l’association française des aidants, note une évolution positive de la situation depuis la dernière décennie.