Moselle
Le plan de sobriété énergétique proposé par le gouvernement le 6 octobre 2022 a beaucoup fait parler de lui. S’il pousse les Français à privilégier le covoiturage ou à rouler à moins de 110 km/h sur l’autoroute, nous avons voulu voir si les principaux intéressés étaient prêts, dans leurs foyers, à adapter leurs habitudes pour passer l’hiver correctement. Et spontanément, les mesures citées sont davantage au cœur des foyers que dans les modes de déplacement.
Certains des passants interrogés pour RCF semblaient déjà sensibilisés à la sobriété énergétique. Leur conscience écologique ou leur désir de faire des économies sur les factures les avaient déjà poussés à faire attention à leur mode de consommation. L’hiver 2022 n’est donc pour eux ni le premier, ni le dernier où ils mettront en pratique la sobriété. La baisse du chauffage à 19 degrés est probablement le point qui ressort le plus. L’idée est d’allumer les systèmes le plus tard possible. "On avait déjà froid chez moi avant, on a l’habitude, on met des polaires", confie une passante. Des polaires, donc, plus que des cols roulés, pour pallier à ce degré de différence qui fait tant parler.
D’autres s’adaptent au système des heures creuses. Elles permettent de payer moins quand les appareils fonctionnent la nuit. Ainsi, un lave-vaisselle ou un lave-linge lancé après 20 heures coûtera moins cher qu’en journée. Les machines, justement, ne sont programmées "qu’une fois pleines". La télévision et les lumières ne sont plus allumées en continu. Éteindre les ampoules quand il fait jour peut sembler logique, mais à y regarder de plus près dans nos comportements, une lampe est souvent allumée en présence de lumière naturelle.
Avec le temps, les Français prendront certainement l’habitude de consommer moins. Certaines techniques ne pas évoquées ici mais s’avèrent tout aussi efficaces : prendre des douches moins longues, débrancher son chargeur quand on ne l’utilise plus ou couvrir la casserole quand l’eau bout. L’objectif est donc d’informer et transmettre correctement aux plus jeunes, en leur inculquant ces comportements pour qu’ils fassent, eux aussi, attention à leur consommation. Dans les écoles, dans les entreprises ou dans les cafés, tous les français doivent se mettre au jour. Une adaptation qui va de pair avec le dérèglement climatique et qui permettra, peut être, de toucher un plus grand nombre de personnes. L’effort doit être collectif, et l’hiver à venir est l’occasion de (faire) découvrir cette sobriété heureuse.
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