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COP21: Trump veut retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  - Modifié le 2 juin 2017
Les Etats-Unis cessent de se mettre au vert, et le monde voit rouge. Donald Trump a annoncé qu’il se retirait de l’accord de Paris, signé à l’issue de la COP21.
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C’est une nouvelle rupture avec l’héritage laissé par Barack Obama. Donald Trump a annoncé jeudi 1er juin qu’il retirait les Etats-Unis de l’accord de Paris, signé à la fin de la COP21. Une décision basée sur une promesse de campagne de l’homme d’affaires américain, et  sur un argument purement économique, à savoir la défense des emplois américains. Certains Etats américains, et l’économie américaine en général, sont en effet très dépendants de l’industrie pétrolière.

 

"Un accord qui punit les Etats-Unis"

"Afin de remplir mon devoir solennel de protection de l’Amérique et de ses citoyens, les Etats-Unis se retireront de l’accord de Paris sur le climat" a notamment précisé le président américain, lors d’une allocution donnée depuis la Maison Blanche. Ajoutant qu’il ne pouvait pas "en conscience, soutenir un accord qui punit les Etats-Unis".

Donald Trump a toutefois précisé qu’il était prêt à renégocier un nouvel accord. Une décision qui pourrait jeter une véritable onde de choc auprès des 193 autres pays signataires de l’accord de Paris, qui vise notamment à une réduction massive des émissions de gaz à effet de serre. Lors de la COP21, les Etats-Unis et la Chine, deux des plus gros pays pollueurs de la planète, avait créé l’exploit en signant l’accord de Paris. La décision américaine pourrait faire voler en éclat l’unité qui ressortait de ce texte jusqu’à présent.

 

Une salve de réactions contre cette décision

La sortie effective de l'accord de Paris ne pourra cependant pas se faire avant 2020. En effet, un pays souhaitant dénoncer un tel texte doit, dans les règles, patienter trois ans à partir de son entrée en vigueur, puis respecter par la suite un préavis d'un an avant de sortir définitivement du texte. C'est ce qui est expliqué dans l'article 28 du document. Cela repousse cette sortie à novembre 2020, pile au moment des prochaines élections présidentielles américaines.

Les réactions internationales ne se sont pas faites attendre. C’est Emmanuel Macron, le président français, qui a réagi le premier lors d’une intervention télévisée, jeudi soir. "Je considère qu’il commet là une erreur pour les intérêts de son pays et de son peuple, et une faute pour l’avenir de la planète" a ainsi indiqué le président de la République, appelant "l’ensemble des pays signataires à demeurer dans le cadre de l’accord de Paris et à ne rien céder".

 

Les allies de Donald Trump ont salué sa décision. "En se retirant de ces objectifs inatteignables, le président Trump a réitéré son engagement à protéger les familles de la classe moyenne et les ouvriers du charbon" a notamment déclaré Mitch McConnell, le chef du Sénat, originaire du Kentucky, un Etat producteur d’énergies fossiles. Cependant le choix de Donald Trump ne fait pas l’unanimité de tout le camp républicain.

L’une des critiques les plus virulentes, et les plus remarquées, est provenue de l’ancien gouverneur républicain de Californie, l’acteur Arnold Schwarzenegger. Avec humour, mais visiblement très énervé, le héros de Terminator a estimé dans une vidéo qu’un "seul homme ne peut pas détruire tous nos progrès".

 

Jeudi soir, à Paris, afin de s’opposer visiblement à la décision du président américain, l’hôtel de Ville s’est illuminé en vert, rejoignant la tour du One World Trade Center de New-York, de nombreux autres bâtiments du monde entier, ainsi que le concert de critiques internationales contre le choix de Trump.

La réaction d'Isabelle Autissieur, navigatrice, exploratrice et présidente du WWF au micro de Christian Vadon:


 

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