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Crise écologique : pour les évêques de France, "les chrétiens doivent être force de proposition"

RCF, le 6 avril 2022 - Modifié le 6 avril 2022
L'actu chrétienneCrise écologique : les chrétiens doivent s'engager

Si le dernier volet du sixième rapport du Giec qui vient de paraître, propose des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique, les évêques de France eux aussi, travaillent sur des engagements. Réunis en assemblée plénière de printemps, ils sont invités, ce mercredi, à poser des engagements pour lutter contre la crise écologique dans leurs diocèses.

Fonte de glaciers. ©UnsplashFonte de glaciers. ©Unsplash

Écologie intégrale, les évêques s'engagent


Alors que le dernier volet du sixième rapport du Giec vient de paraître, l'écologie est au programme de l'assemblée plénière des évêques de l'Église catholique en France. Réunis depuis ce mardi 5 avril à Lourdes, ils poursuivent le cycle de réflexion sur l’écologie intégrale. Deux séquences ont été prévues, ce mardi 5 et ce mercredi 6 avril, pour conclure la démarche entamée il y a trois ans : un cycle de réflexion à partir de l’encyclique Laudato Si’.

 

"Avec la démarche Écologie intégrale des évêques, on se rend compte que la conversion doit se faire en Église, c'est une conversion communautaire", explique Mgr Jean-Pierre Vuillemin, évêque auxiliaire de Metz et évêque accompagnateur du pôle Écologie et société au sein de la Conférence des évêques de France (CEF). Pour lui, "les chrétiens vont montrer qu’ils peuvent être force de proposition et d’initiatives dans une société qui est vraiment devant une urgence". Il rappelle que l'écologie ce n'est pas que le climat, qu'il y a aussi la question de la biodiversité, de l’exploitation des terres et de la justice sociale. "Il n’y aura pas d’écologie sans fraternité", conclut-il.

 

Cette assemblée de printemps 2022 vient donc clore cette démarche Écologie intégrale. Ce mercredi, les évêques doivent poser des engagements en matière d'écologie, au nom de leurs diocèses. Avant de prendre des engagements, ils avaient invité, mardi, des théologiens pour accompagner leur réflexion : le Père Serge Sollogoub, recteur de la paroisse orthodoxe Saint-Jean-le-théologien, à Meudon, et Martin Kopp, le président de la commission Écologie et justice climatique, de la Fédération protestante de France (FPF). 

 

L'écologie, un thème qui rapproche les chrétiens de différentes confessions

 

Inviter à leur assemblée plénière un prêtre orthodoxe et un théologien protestant pour parler d'écologie, cela n'est pas anodin pour les évêques. C'est une façon de lier la dimension œcuménique et la conversion écologique : l'écologie est un thème sur lequel les chrétiens peuvent se rassembler. Ce que confirme Martin Kopp : "Sur la question créationnelle ou écologique, bien sûr il y a des accents différents [entre chrétiens de différentes confessions], si on cherche on peut trouver des différences d’approche, mais globalement on se situe sur les mêmes fondements, ce n’est pas un lieu de divergence."

 

Et le label Église verte en est un exemple très concret. "On ne se rend pas compte du caractère inédit de la chose, souligne le théologien, avoir des ressources humaines, un financement commun, un programme commun, un label ensemble, toutes les Églises chrétiennes ensemble, 720 communautés labélisées en quatre ans, c’est remarquable !" Martin Kopp se réjouit de voir que l'écologie est le seul enjeu pour lesquels les chrétiens se sont unis.

 

La crise écologique et l'image du Christ souffrant

 

En matière d'écologie dans la religion chrétienne, un tournant a eu lieu avec la publication en 2015 de l'encyclique Laudato Si'. Mais les orthodoxes avaient dès 1989 lancé une Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création, le 1er septembre. Une journée que célèbrent aussi désormais catholiques et protestants.

 

La conversion écologique est christologique, rappelle le Père Serge Sollogoub, car le Christ s’est fait homme, il a partagé la réalité de l’humanité. "La crise écologique, on voit que ça touche beaucoup de monde... ça révèle le Christ si on est capable de voir dans cette crise le Christ aussi souffrant. Quand il vient donner  sa vie pour nous, en même temps il transfigure toute la création. C’est un processus écologique." Selon le prêtre orthodoxe, "nous chrétiens, nous devons nous convertir aussi à cette décroissance pour que le Christ puisse prendre toute sa place dans le monde créé". Cela signifie "partager, jeûner et prendre soin des uns des autres..."

 

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