Crise énergétique : Jean-Paul Daul, président de la Fédération des artisans boulangers pâtissiers de Meurthe-et-Moselle, craint des fermetures en 2023

Tensions sur le marché des matières premières, crise énergétique, inflation... Le domaine de la boulangerie pâtisserie est lourdement touché par le contexte économique actuel. Une situation compliquée impliquant de lourdes conséquences que nous décrit Jean-Paul Daul, président de la Fédération des artisans boulangers pâtissiers de Meurthe-et-Moselle. « Tous les coûts ont augmenté. Ces augmentations font qu’aujourd’hui, des boulangers pâtissiers se retrouvent en difficulté. Les trésoreries commencent à être tendues avec ce dernier coup de massue », regrette Jean-Paul Daul. L’augmentation des prix de l’énergie est sans doute le plus gros caillou dans la chaussure des professionnels du secteur. Ainsi, les coûts peuvent doubler voire sextupler (!) selon les enseignes. Une vague d’augmentation des frais qui va démarrer dès le mois de janvier pour la plupart des boulangers pâtissiers de Meurthe-et-Moselle.

Quelles conséquences pour les boulangers pâtissiers ?

Plusieurs boulangeries et pâtisseries ont malheureusement déjà dû fermer boutique, en raison de cette explosion des coûts. « Depuis mars, on enregistre déjà sept fermetures d’établissements, certes déjà en difficulté avec les évènements des dernières années. Je crains d’autres fermetures en 2023, j’espère qu’il y en aura le moins possible… Les entreprises déjà affaiblies vont payer l’augmentation des prix de l’énergie », alerte le président de la Fédération des artisans boulangers pâtissiers de Meurthe-et-Moselle.

Une situation pas viable que la Fédération a fait remonter aux élus, mais aussi au Ministre de l’Économie, Bruno Lemaire. Le « Collectif Energie » s’est ainsi créé pour que les professionnels puissent bénéficier de prix favorables. « On a réussi à avoir le mégawattheure à 240. Avec les aides de l’état, on devrait arriver aux alentours de 200€ », explique l’artisan. Pour information, le prix d’un mégawattheure a atteint les 1000€ en août et s’élève à environ 400€ actuellement.

En dépit de cet accord, qui ne couvre que partiellement l’augmentation des coûts de l’énergie, les Français risquent donc de voir le prix de leur baguette de pain augmenter de quelques centimes.