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Cyclone Chido: un Mahorais installé à Brest a vécu le passage du cyclone à distance

Un article rédigé par Océane Théard - RCF Bretagne, le 16 décembre 2024 - Modifié le 17 décembre 2024

Une réunion de crise a lieu ce lundi soir, pour faire le point sur les conséquences du cyclone Chido qui a déferlé sur l'île de Mayotte ce week end. Une situation "catastrophique", voilà les mots utilisés par les cousins d'Hamada Andjibou, un Mahorais installé à Brest.

Des plaques de tôle soufflées par le vent à Mamoudzou. (Crédit photo Inkiel Saïd Madjidi)Des plaques de tôle soufflées par le vent à Mamoudzou. (Crédit photo Inkiel Saïd Madjidi)

Hamada Andjibou a connu le cyclone Kamisy, en avril 1984, qui avait déferlé sur Mayotte, avec ses rafales à plus de 145 km/h. "On est habitués aux cyclones à Mayotte avec le canal du Mozambique, mais ce n'était pas aussi intense", raconte le Mahorais installé à Brest. Depuis l'annonce de l'arrivée du cyclone Chido et des alertes concernant son intensité, Hamada est resté branché à la chaîne Mayotte la Première pour être au plus près des informations en direct. "On savait que le cyclone arrivait, ma famille était prête", assure-t-il. Car une bonne partie de sa famille vit sur l'île, ils ne sont que trois à avoir rejoint la métropole. Ses parents, ses grands frères, sont éparpillés, certains vivent à Bandrélé au sud-est de l'île, d'autres du côté de Pamandzi à côté de l'aéroport. "Je n'ai pas réussi à joindre mes parents, mais mes amis m'ont dit que ma famille allait bien", se réjouit Hamada.

Le toit d'un bâtiment en partie envolé après le passage du cyclone Chido à Mayotte. (Crédit photo Inkiel Saïd Madjidi)

Des "tôles par terre, des toits arrachés, des arbres cassés"

Des nouvelles, mais aussi des photos et des vidéos que lui envoient ses amis. "C'est beaucoup de tôles par terre, des toits arrachés, des arbres cassés ... Mais comme ils le disent, beaucoup de nos amis d'enfance sont sains et saufs", poursuit-il. Un mot revient pour désigner la situation globale: "catastrophique". Surtout quand on parle des "bangas" ces petites maisons précaires, parfois insalubres, faites de tôles ondulées qui s'agglutinent dans certaines zones de l'île "souvent construites à la va-vite, c'est pour ça que tout est parti". Le bilan humain est d'ailleurs pour l'instant difficile à déterminer notamment dans les zones où se trouvaient ces "bangas".

D'après un document officiel du gouvernement publié ce lundi matin, le bilan humain est pour l'instant d'une vingtaine de morts. « Il faudra des jours et des jours », avant de connaître le nombre de victimes a déclaré le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau. Un espoir du côté d'Hamada, c'est d'avoir des nouvelles directement de ses proches qui seront sûrement appelés à "s'occuper des autres" sur place dans les prochaines semaines. Une solidarité qui s'organise dans l'urgence, alors que l’hôpital de Mayotte, le seul de l'île, est « très endommagé », et que les centres médicaux sont « inopérants » d'après les mots de la ministre démissionnaire de la santé, Geneviève Darrieussecq ce lundi sur France 2. Elle a également annoncé l’envoi d’une centaine de soignants de la réserve sanitaire pour aider l’hôpital.

Une capture d'écran Snapchat du paysage à Bandrélé. (Crédit photo: Inkiel Saïd Madjidi)

 

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