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De canicule à la plume de chaleur
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De canicule à la plume de chaleur

Un article rédigé par Bernadette Humeau - RCF Anjou, le 16 juin 2022  -  Modifié le 16 juin 2022

La nouvelle canicule n’est pas un phénomène nouveau

© Bernadette Humeau © Bernadette Humeau

En soi une canicule, c’est un épisode extrême avec des températures qui vont de 35 à 40° et cela a toujours existé. 

Ce qui change aujourd’hui c’est 2 choses : 

1. ces canicules sont plus fréquentes et « débordent » de l'été pour démarrer aux franges du printemps et de l’automne, ce qui dérègle la faune et la flore, les cultures. 

Et 2. ces jours prochains, nous n’allons pas subir un dôme de chaleur, c’est à dire la grosse masse d’air chaud qui se bloque et ne bouge pas et s’auto-alimente, mais une « plume de chaleur ». 

Plume de chaleur, un nouveau ce terme, ou encore chalumeau du Sahara

Plume de chaleur c’est une couche de chaleur, comme un coup de chalumeau, qui se détache du Sahara, de l’Afrique du Nord ou de la Méditerranée, qui remonte vers le Nord parce qu’elle est aspirée par la masse d’air froid qui est au dessus à 5000 m d’altitude. Ce phénomène devrait durer moins longtemps parce qu’il se situe dans une dynamique, mais il n’en demeure pas moins intense.

Comment s’adapter à ces chaleurs extrêmes 

Elisabeth Borne a annoncé un plan de 500 millions pour la « renaturation » des villes. En effet la ville, l’urbanisation intensifie la chaleur et il devient vital de créer des ilots de fraicheur avec des arbres, des petits bois, au coeur de la ville. On l’imaginerait bien déjà place Imbach à Angers, près du château ou au Jardin du Mail qui est écrasé de soleil, ou encore dans les parkings relais du tramway seulement bitumées ou entre les voitures du centre diocésain Saint Jean. 

Et que dire aussi du carrefour le plus pollué d’Angers, le carrefour Rameau dont le revêtement a été refait récemment en bitume noir qui aurait pu être clair! Ce sont des contre -exemples et les experts sont là au service pour faire leurs préconisations.

Et les députés ?

25 experts français, du GIEC notamment, vont proposer aux nouveaux députés une formation de 20 min pour monter en compétence. Face à l’obscurantisme, la connaissance.

L’obscurantisme existe toujours, même chez les député

En Maine et Loire une députée qui était encore il y a peu climatosceptique, Anne Laure Blin pour ne pas la nommer, à vérifier cette semaine dans le prochain débat RCF . Une autre est lanterne rouge du palmarès Parlementerre, un baromètre des votes des députés attentifs ou non à l’environnement, à découvrir. 

Comment prévenir

Pour se prévenir de futurs députés pas ou peu écologistes il faut les interpeller, voir s’ils comprennent et écoutent.

Pour se prévenir de la chaleur des prochains jours et ne pas faire fonctionner une climatisation qui contribue pour 5 % des GES du secteur du bâtiment, fermer ses volets, aller à la bibliothèque ou dans les musées, ou encore dans les églises qui sont encore de beaux lieux pour étudier, méditer, s’émerveiller.

Pour prévenir la suite, comme comme chaque dizième de degré compte, chaque molécule de CO2 envoyée dans l’atmosphère contribue au réchauffement climatique, c’est le moment de passer à l’action. En premier pour son mode de déplacement, premier secteur d’émissions de Gaz à effet de serre.

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© RCF Anjou
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Maison commune

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