Lancée le 15 août dernier, à l’occasion des commémorations du 80e anniversaire du débarquement de Provence, l’application Var 1944 proposera 27 nouvelles histoires d’ici le 8 mai prochain. Des récits à découvrir en scannant les QR codes disposés sur de nouveaux totems qui seront installés dans 16 communes du Var.
« Quand à 9 ans, sur la place de notre village près d’Alger, je joue à la guerre avec ma bande de copains, je suis bien loin d’imaginer que 10 ans plus tard nous serions réunis au pied du fort du Coudon pour en découdre avec l’ennemi dans une vraie guerre ».
Ces mots, ce sont d’Emile. Engagé dans les commandos d’Afrique, le jeune homme et ses camarades ont pour mission de prendre le fort Coudon, qui culmine sur les hauteurs de La Valette-du-Var. Son récit, d’un peu moins de deux minutes, accompagné d’images d’archives, est désormais disponible sur l’application Var 1944, lancée par le Département du Var le 15 août dernier à l’occasion des commémorations du 80e anniversaire du débarquement de Provence.
Cette dernière permet d’accéder à différentes histoires grâce à des QR codes disposés sur des panneaux, implantés sur des sites emblématiques du débarquement. 53 sont déjà installés. 27 nouveaux vont l’être d’ici le 8 mai, pour l'anniversaire de la signature de l’armistice, dans 16 communes dont Fréjus, La Seyne-sur-Mer ou Grimaud.
Au total, 80 histoires, vécues ou inspirées de faits réels, seront disponibles « de soldats français, américains, allemands », explique Florence Noat, chargée de mission Var 44 pour le Département du Var, « mais aussi de civils, de résistants et de femmes. Elles ont une place importante dans le débarquement ».
En plus de ces nouveaux récits, le Département publiera un ouvrage sur le sujet dans les prochaines semaines. La collectivité cherche aussi à attirer des cinéastes. « Il existe de grands films sur celui de Normandie mais pas sur celui de Provence. Il y a de belles histoires à raconter, des chapitres extraordinaires, j’aimerais qu’ils soient mis en avant. Le 7e art peut être un bon moyen pour cela », estime Jean-Louis Masson, son président, en rappelant que c’est notamment grâce à ce débarquement que le général de Gaulle a pu imposer la présence de la France à la signatures des actes de capitulation allemande.
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