Département des Alpes-Maritimes: le social et la sécurité au centre du budget

Le Président du Département des Alpes-Maritimes ne supporte pas de suppléer "un Etat défaillant qui n'assume plus ses missions régaliennes et qui veut diriger le Département à notre place". Mais ne parlez pas de pessimisme à Charles Ange Ginésy qui veut retenir une capacité de désendettement inférieure à 5 ans. Des efforts de gestions sont annoncés: 24 millions d'euros en moins dans les dépenses de fonctionnement. Pour Joseph Ségura, leader de l'opposition, "des choix politiques se cachent et il s'agit d'un budget de renoncement". 

Coupe prévue pour les MNA

Le Département propose à côté, de ne pas augmenter la fiscalité sur les droits des notaires. Sur les compétences sociales, pilier central de l'action d'une collectivité départementale, il est prévu 3 millions d'euros supplémentaires pour l'aide sociale à l'enfance. Un choix permis "grâce à la diminution prévue de 6 millions d'euros concernant les mineurs non accompagnés" précise le président du Département. Pour Joseph Ségura, du groupe Rassemblement Républicain "sur l'enveloppe dédiée à la famille il y a 3,5 millions d'euros en moins, sur les collèges c'est -7%". 

Budget sanctuarisé sur la sécurité

Sur la sécurité, 7 millions d'euros sont annoncés en 2025 pour l'entretien des gendarmeries et pour le futur centre de vidéoprotection départemental. 92 millions d'euros pour les pompiers notamment pour le renouvellement des équipements et les recrutements. La collectivité départementale annonce 107 recrutements de pompiers professionnels depuis 2021 contre 59 départs à la retraite. 75 recrutements supplémentaires sont prévus dans les trois prochaines années contre 34 départs à la retraite. Au total, le budget d'investissement s'élève à 230 millions d'euros. 

Des passes d'armes

"Une gestion à court terme" pour le groupe Rassemblement Républicain qui y voit un désengagement et qui vote" contre ce budget. "Nous appelons au soutien aux plus vulnérables et nous défendons un Département ambitieux" a défendu Joseph Ségura. Bernard Chaix rebondit: "il n'y a pas de trou lié à un Grand Prix chez nous". David Lisnard donne aussi sa réponse: "soyons fiers de ce travail mené dans un Département qui défend les solidarités. Nous avons des convictions: prudence financière, ne pas augmenter la fiscalité, ne pas planter les générations futures en augmentant la dette, cela devrait être la base dans toutes les collectivités".