Emmanuel Macron a effectué, vendredi 29 novembre, la dernière visite du chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Accompagné de Brigitte Macron, de responsables politiques, de Philippe Jost et de Monseigneur Ulrich, le chef de l’État a déambulé dans la cathédrale avant de prononcer un discours de remerciement.
Cinq années après l’incendie de la cathédrale et une semaine avant sa réouverture, les images de la cathédrale reconstruite ont été dévoilées.
Sur le parvis, Emmanuel Macron était entouré de Monseigneur Ulrich, archevêque de Paris, de Philippe Jost, chef du chantier de la cathédrale, de Rachida Dati, Valérie Pécresse et d’Anne Hidalgo, maire de Paris. Monseigneur Ulrich a ouvert les portes de la cathédrale, permettant au cortège de pénétrer à l’intérieur. Ils ont traversé la nef, la croisée du transept et le chœur, s’arrêtant à chaque étape devant des images de l’état de l’intérieur de la cathédrale juste après l’incendie. Ces images de chaos contrastent avec la blancheur retrouvée des pierres et la reconstruction des voûtes, auparavant détruites par endroits.
Le président et son épouse ont ensuite découvert "la forêt", la charpente reconstituée à l’identique. Philippe Jost a détaillé le travail colossal accompli par les artisans pour restituer cette structure emblématique, entièrement consumée en 2019. Le dispositif de protection incendie a par ailleurs été repensé, incluant notamment un système de brumisation automatique en cas de détection de fumée. Le cortège s’est ensuite rendu au pied de la flèche, une réalisation technique exceptionnelle. À chaque étape, Philippe Jost a salué les différents corps de métier ayant contribué à cette restauration, insistant sur leur engagement, leur esprit d’équipe et leur savoir-faire.
À travers les portes désormais ouvertes de la cathédrale, une foule nombreuse a envahi l’édifice. Emmanuel Macron a pris la parole au cœur de la nef, là où celle-ci s’était effondrée sous le poids de l'effondrement de la flèche le 15 avril 2019. "C’est pour nous tous une immense émotion de nous retrouver dans la cathédrale, à l’endroit même où la nef abritait un champ de ruines. La planète a été bouleversée ce jour d’avril. La réouverture sera un choc d’espérance", a déclaré le chef de l’État.
La planète a été bouleversée ce jour d’avril. La réouverture sera un choc d’espérance.
Il a rendu un hommage empreint d'émotion au général Jean-Louis Georgelin, premier président de l’établissement public chargé de la reconstruction, disparu en 2023. "Il y a eu un chef, le général Georgelin. Il a été le visage de ce chantier. Je crois qu’il aurait été fier et heureux. Il aurait salué chacun par votre nom et votre prénom, avec cette voix de stentor", a-t-il confié avec émotion. Emmanuel Macron a également salué Philippe Jost, qui a repris le chantier après le décès du général. "Vous avez été à la hauteur de la mémoire du général."
Le président a remercié, un par un, tous les corps de métier impliqués. "Vous avez été les alchimistes de ce chantier, transformant le charbon en art, grâce à votre volonté, votre travail et votre engagement. Vous avez fait du chantier de Notre-Dame le chantier du siècle", a-t-il affirmé. Un diplôme sera remis à chaque compagnon ayant participé à la restauration par la ministre de la Culture.
Vous avez fait du chantier de Notre-Dame le chantier du siècle.
Le financement du projet, rendu possible par 340 000 mécènes et donateurs, a permis de récolter 840 millions d’euros. "C’est votre générosité qui a permis de reconstruire Notre-Dame. Vous vous êtes mobilisés pour ce qui est bien plus qu’un édifice : Notre-Dame est l’âme de notre pays", a souligné Emmanuel Macron.
Monseigneur, nous allons vous rendre la cathédrale.
L’archevêque de Paris, Monseigneur Ulrich, a été remercié pour son travail sur l’aménagement liturgique et l’accueil des visiteurs. "Monseigneur, nous allons vous rendre la cathédrale", a conclu le président, avant d’adresser un ultime remerciement à tous ceux qui ont permis la réouverture de ce joyau architectural. "Vous avez tenu cette promesse de rebâtir Notre-Dame en cinq ans. La France vous en est infiniment reconnaissante. Merci."
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