Pour désengorger les hôpitaux du Grand Est et de la région parisienne, des évacuations de malades s'organisent. Des TGV médicalisés ont quitté l’Alsace la semaine dernière, destination les régions Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine, deux autres partent ce matin de Paris pour la Bretagne et une nouvelle évacuation est prévue pour vendredi depuis Strasbourg. Le transfert de malades par train est une opération inédite et délicate : la SNCF réutilise le matériel qu'empruntent chaque année les pèlerins de Lourdes.
Pour transporter les malades du Covid-19 depuis Strasbourg la semaine dernière, la SNCF a réutilisé ses "kits malades" qu'elle met à la disposition des pèlerins de Lourdes. Aussi appelé "briardes", ces lits adaptés ont été conçus au début des années 2000 pour se fixer sur les carrés de quatre personnes en première classe des TGV.
Avant cela, la SNCF mettait à la disposition des hospitaliers des trains sanitaires avec voiture-couchettes. Les premières reconnaissances officielles de miracles de Lourdes remontent à 1862 : c'est dès 1870 que les premiers trains de malades arrivent à la cité mariale. Aujourd'hui, la plupart des diocèses préfèrent les transports en car, mais les départs depuis la région parisienne, l'est ou le nord de la France sont font en train.
Un test grandeur nature avait été réalisé l’année dernière. La transformation d’un TGV en train sanitaire avait été expérimentée en mai 2019, lors de l’exercice annuel de formation de la capacité universitaire de médecine de catastrophe. Il s’agissait de tester l’envoi d’équipes et de matériel et l’embarquement de nombreuses victimes au départ de la gare de Metz. Là encore les médecins s’étaient appuyés sur l’expérience des hospitaliers de Lourdes.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !