Deux prêtres du diocèse de Saint-Brieuc suspendus

"Avant Noël, j'ai appris avec tristesse, la mise en cause de deux prêtres de la zone pastorale de Loudéac. Deux femmes adultes se sont manifestées, auprès de l'église, pour se plaindre de leur comportement." Ainsi commence le communiqué de Monseigneur Denis Moutel, publié, samedi après-midi (11 janvier), sur le site internet du diocèse de Saint-Brieuc, en concertation avec le Procureur de la République. L’une des deux femmes a porté plainte, à la gendarmerie. L’enquête est en cours.

 

« Je tiens à assurer ces deux femmes, de mon soutien, de ma disponibilité et de ma prière. Pour elles comme pour leurs proches, je souhaite que la vérité soit faite sur les agissements dénoncés.

 

Suspension à titre conservatoire

 

Afin que cette enquête puisse se dérouler sereinement, et en attendant ses conclusions, Monseigneur Moutel a demandé, aux deux prêtres mis en cause, de se mettre en retrait de leur mission. En lien avec leur supérieur religieux et leur congrégation des Missionnaires serviteurs des pauvres, il a pris la décision de les suspendre de tout ministère, à titre conservatoire.

Hier (dimanche 12 janvier), Monseigneur Moutel était, à Loudéac, pour célébrer la messe et rencontrer les fidèles. « Je voulais être là pour accompagner, soutenir et réconforter dans ce choc subi par des communautés chrétiennes. Je leur ai dit que j’étais avec eux pour la prière et pour les accompagner dans toute la suite de leur vie chrétienne. J’ai fait la communication que je pouvais faire et je m’en tiendrai au communiqué publié sur le site du diocèse. L’enquête n’est pas conclue. Les prêtres mis en cause bénéficient toujours de la présomption d’innocence. Et on doit respecter la situation et la souffrance des plaignantes. Nous sommes tous tenus, au secret de l’instruction qui est en cours. »

L'abbé Jean Mabundi, tout en demeurant recteur du sanctuaire de Querrien, a été nommé administrateur paroissial pour la zone pastorale de Loudéac, pendant toute la durée de l'enquête.

Par ailleurs, le diocèse de Saint-Brieuc précise que toute personne, qui le souhaite, peut, si cela lui semble nécessaire, contacter la cellule diocésaine d'écoute par mail : paroledevictimes@diocese22.fr