70 œuvres du peintre bolivien Jorge Carrasco sont en ce moment exposées au Couvent des Cordeliers à Châteauroux. L’occasion de découvrir cet artiste, principalement connu dans l'Indre pour ses fresques au sein de l'église du Menoux.
Le peintre bolivien Jorge Carrasco est à l'honneur tout cet été à Châteauroux, au Couvent des Cordeliers, grâce à l'exposition « L'art c'est la vie ».
Si les habitants de l'Indre pensent bien le connaître, après avoir vu ses fresques dans l'église du Menoux, c'est un tout autre style qui est proposé ici.
Environ 70 œuvres sont à découvrir, dont certaines inédites : « Elles proviennent de son atelier, précise Claire Pierrot, responsable du public et de la communication au Musée Bertrand. Cet atelier est assez petit, donc les toiles ne sont pas toutes exposées par manque de place ».
De la place, le Couvent des Cordeliers n'en manque pas : il en faut, justement, pour pouvoir exposer « Le 11 septembre », une fresque de 9 mètres de haut représentant une Tour jumelle qui s'est effondrée en 2001, lors des attentats à New York.
C'est la première fois qu'elle va être exposée aussi longtemps. Elle est constituée de draps de coton qui ont été cousus et assemblés par la femme de Carrasco, à sa demande. Son atelier étant trop petit, la toile était roulée et déroulée au fur et à mesure, donc il n'a vu l'entièreté de sa réalisation qu'à la fin. Il a segmenté son œuvre, on le constate d'ailleurs lorsqu'on la regarde.
Si aujourd'hui on peut admirer cette fresque, ce n'était initialement pas l'objectif de Carrasco, selon Claire Pierrot. « À la base, elle avait une dimension éphémère. Il voulait en faire un étendard pour les manifestations contre la guerre en Irak qui se présageait. Il voulait qu'elle soit tenue à bout de bras par des manifestants. Ce sont ses proches et sa famille qui vont l'en dissuader ».
Ce n'est pas le seul engagement de l’artiste. Il était aussi très concerné par la chute du Mur de Berlin en 1989, avec une toile qui s'inspire de « Guernica » de Picasso : « On le voit très clairement dans son compartimentage. On a même deux personnages qui ressemblent quasiment trait pour trait à l’œuvre du peintre espagnol ».
Picasso, un peintre qu'il a côtoyé. Il est même présent au sein de cette exposition, détaille Claire Pierrot :
C'est une sorte de portrait réalisé par Carrasco, avec différents visages, puisque pour lui, il fallait représenter l'Homme et ses multiples facettes.
Les facettes du peintre bolivien sont aussi nombreuses. Il est possible de les découvrir au Couvent des Cordeliers à Châteauroux jusqu'au 19 septembre.
Pratique : L'entrée au Couvent des Cordeliers est gratuite du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h.
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