Réélu au second tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron n’a abordé la question écologique que durant l’entre-deux tours du scrutin. Face au dernier rapport du Giec, les enjeux qui attendent le chef de l’État sont énormes.
Peu de temps avant le début de la campagne électorale, Emmanuel Macron essuyait de vives critiques quant à son programme nucléaire pour la France. En résumé, un mix énergétique, un développement des énergies renouvelables. Et la construction de nouvelles centrales nucléaires. En matière d’écologie, le président sortant, réélu au soir du second tour de l’élection présidentielle, va devoir convaincre.
L’écologie, il ne l’a abordé que durant l’entre-deux tours de l’élection présidentielle. Cela fait partie des enjeux un peu oubliés de son premier quinquennat. Pour François Gemenne, directeur de l'Observatoire Hugo à l'université de Liège, membre du Giec, spécialiste de l'environnement, "les gens n’avaient pas envie qu’on leur parle de changement climatique. Beaucoup voient ça comme une contrainte, un effort, un sacrifice et pas comme un projet politique. Le résultat, c’est que nous n’atteindrons pas les objectifs de l’accord de Paris".
Du côté des programmes écologiques des deux finalistes de l’élection présidentielle, le compte n’y était clairement pas pour ce spécialiste du climat. "Celui d’Emmanuel Macron est préférable à celui de Marine Le Pen sur l’environnement. L’un est insuffisant, et l’autre est contraire aux accords de Paris. On ne peut pas se satisfaire de cela" précise François Gemenne sur RCF.
Pour ce membre du Giec, dans un premier temps, "le mieux que la France puisse faire, c’est au travers de son action internationale et de sa diplomatie, de se placer à la tête de certaines coalitions, et faire avancer les choses" sur le plan écologique. En résumé, donner une impulsion internationale en matière de protection du climat.
Durant l’entre-deux tour, Emmanuel Macron a soumis l’idée de nommer un Premier ministre chargé de la planification écologique. Une bonne idée pour François Gemenne, mais qui ne suffit pas. "On sait malheureusement que les ministres chargés de l’écologie perdent les arbitrages budgétaires. Son bilan ne plaide pas pour lui, mais qui vivra verra. Je suis comme Saint Thomas, je demande à voir" conclut-il sur RCF.
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