L'acte 2 du quinquennat d'Emmanuel Macron est lancé. Et il sera plus écolo et plus social. Face à l’Assemblée nationale, le premier ministre a présenté, mercredi, le calendrier et la méthode des mois à venir à l'occasion d'un discours de politique générale. Edouard Philippe en a également profité pour annoncer que le texte sur l'ouverture de la PMA à toutes les femmes serait présenté en Conseil des ministres fin juillet.
Initialement, c’est Emmanuel Macron qui devait s’exprimer devant le Parlement réuni en Congrès au mois de juillet. Finalement, il a préféré renoncer, suite à la crise des Gilets jaunes et au Grand Débat National. C'est donc le Premier ministre qui est monté en première ligne.
Retraites, fiscalité, procréation médicalement assistée, assurance-chômage… Edouard Philippe a présenté le calendrier et la méthode des mois à venir, jusqu’aux élections municipales de mars 2020. Et il y a urgence selon lui. Et notamment sur la question de la transition écologique. Après les remontées du Grand Débat National et le score d'Europe Écologie-Les Verts il y a quelques jours aux élections européennes, Edouard Philippe a affirmé que personne n'a le monopole du vert.
Edouard Philippe a confirmé que les lois Mobilité et Énergie-Climat seront votées avant l'été, et réaffirme sa volonté de fermer la centrale de Fessenheim avant 2020 et de ramener la part du nucléaire à 50% de la production énergétique d'ici à 2035. Et les Français tirés au sort pour participer à la convention citoyenne pour le climat pourront non seulement proposer des mesures, mais également définir leur rythme de mise en œuvre et leur financement. Saisies ensuite par le gouvernement, elles pourraient être adoptées par référendum.
Autre annonce très attendue, celle concernant la procréation médicalement assistée. Les députés de la majorité se sont levés pour ovationner les annonces du Premier ministre sur la PMA. Il s'agissait d'une promesse du candidat Emmanuel Macron : l'ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes a été reportée plusieurs fois. La mesure va bien figurer dans la loi de bioéthique.
Plusieurs options sont sur la table concernant deux aspects de la loi : l’accès aux origines pour les personnes nées de don et la filiation pour les futurs enfants dont les parents ont eu recours à un tiers donneur. Sur ces deux points, les associations de familles homoparentales et les collectifs d’adultes nés après une PMA avec don de gamètes seront très attentifs aux modalités choisies. Le projet de loi sera examiné en Conseil des ministres fin juillet, avant d'être présenté à l'Assemblée nationale fin septembre.
Le discours de politique générale d'Edouard Philippe a été approuvé mercredi à l'Assemblée par 363 députés, 163 autres ont voté contre et 47 se sont abstenus. Une majorité légèrement moins large qu'en juillet 2017. Le Premier ministre a renouvelé l'exercice hier devant le Sénat où là encore il a obtenu un vote de confiance.
Trois enfants de prêtres ont été reçus, jeudi dernier, à huis clos à Paris par des membres de l'épiscopat. Ces trois fils et filles d'ecclésiastiques appartiennent à l'association Enfants du silence. Créée en 2013, elle milite pour la reconnaissance de ces enfants et pour que les prêtres puissent se marier.
Pendant très longtemps, ils ont été assignés au silence. Nés de parents religieux, ils demandent aujourd'hui à être reconnus par l'Eglise. Leur seul tort : être né d'un amour interdit. Une croix qu'ils ont portée en secret pendant des années. Alors que la question du mariage des prêtres fait régulièrement débat, ils ne veulent plus se taire et exigent de l'Eglise et du Vatican qu'ils reconnaissent leur existence.
Jeudi, la Commission épiscopale pour les ministères ordonnés et les laïcs en mission ecclésiale a rencontré trois de ces enfants, appartenant à l'association les Enfants du silence, qui milite pour la reconnaissance de ces enfants et pour que les prêtres puissent se marier. Parmi eux, Anne-Marie Mariani, présidente de l'association. Son père est prêtre à Oran. C'est là qu'il rencontre sa mère, une infirmière religieuse au dispensaire Charles-de-Foucauld. Elle ne découvrira la vérité qu'à l'âge de 16 ans. Elle a accepté de nous raconter son histoire.
La présidente des Enfants du silence se dit très satisfaite de la rencontre de jeudi, estimant que les évêques ont montré une vraie volonté de travailler ensemble et de veiller à ce que les enfants de prêtres vivent mieux leur situation. Un programme de rencontres a été défini. Chaque temps d'échanges aura lieu sur un thème particulier : la prochaine rencontre aura lieu le 1er octobre prochain afin d'évoquer la question des archives.
Lundi dernier, une procession funèbre d'une centaine de bateaux quitte le port des Sables-d'Olonne. Plus loin en mer, ils lâchent des fumigènes orange, la couleur des sauveteurs de la Société nationale de sauvetage en mer. Puis, les marins actionnent leurs cornes de brume.
Ultime hommage, partagé à terre avec 15.000 personnes, venues témoigner de leur émotion face au décès des trois sauveteurs de la SNSM. Leur vedette a chaviré au large des Sables-d'Olonne alors qu'ils portaient secours à un bateau de pêche, en pleine tempête Miguel. Quatre sauveteurs ont réussi à en réchapper. Mais pas Yann Chagnolleau, 54 ans, Alain Guibert 51 ans et Dimitri Moulic 37 ans. Hier, c'est le président de la République qui a organisé un hommage national devant le prieuré Saint-Nicolas tout près du Mémorial des Péris en mer.
Créée en 1967, la SNSM rassemble 8000 bénévoles du sauvetage en mer formés au secourisme. En 2017, environ 9000 personnes ont été secourues par ses sauveteurs.
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