Retrouvez en podcast les interviews de Mathias Bernard, Bruno Faure, Olivier Bianchi et Stéphane Dubois.
Au lendemain des élections européennes, les antennes RCF en Auvergne proposaient une matinale spéciale, ce lundi 10 juin, pour analyser les résultats dans notre région et revenir sur la déclaration d’Emmanuel Macron, qui annoncé hier soir à l’issue du scrutin la dissolution de l’Assemblée nationale.
Premier invité de cette matinale au micro de Stéphane Marcelot, Mathias Bernard, président de l’Université Clermont Auvergne et spécialiste de politique contemporaine est d’abord revenu sur cette décision du chef de l’Etat qui provoque un séisme, ces dernières heures, dans la classe politique. « C’est une manière de montrer qu’il reprend la main après un échec sans précédent d’une majorité au pouvoir dans ce type d’élection. Il souhaite potentiellement enrayer une marche au pouvoir du RN. Mais sa tentative est extrêmement risquée ».
Il était l’un des Auvergnats en campagne pour ces européennes. Le président du Département du Cantal (LR) et conseiller régional Bruno Faure est revenu, au micro de Martin Obadia, sur ce nouvel échec électoral pour la tête de liste François-Xavier Bellamy. Le candidat recueille 7,2% des suffrages, en baisse de plus d’1 point par rapport à son score de 2019. « Sur ce scrutin là, on a parlé très peu d’Europe » regrette l’élu. Qui admet : « Il faut que chaque famille politique, et les Républicains, nous nous posions des questions sur notre positionnement, que nous prenions nos responsabilités dans ce résultat ».
Avec LR, c’est l’autre famille politique qui tente de retrouver un élan sur les ruines d’une présidentielle 2022 aux abois.
Le parti socialiste a retrouvé des couleurs sous l’élan de Raphaël Glucksmann, qui talonne la liste Renaissance. Mais très loin derrière le Rassemblement national. Un RN qui termine en tête à Clermont-Ferrand devant…le PS. « Jamais ils n’avaient obtenu ce score sur Clermont » pointe le maire de la capitale auvergnate Olivier Bianchi, pour qui « Il faut prendre en compte cette montée ». Une situation où l’élu témoigne d’un « un désir de s’engager et de combattre. Il faut dès maintenant que l’ensemble des forces progressistes de la gauche se rassemble ».
La France n’est pas le seul pays européen à constater une forte poussée, voire flambée, de l’extrême droite. Une tendance qui va peser dans la composition de l’hémicycle du Parlement européen.
Mais au final, ce sont bien les conservateurs du Parti populaire européen qui conservent leur première place. Les sociaux-démocrates restent deuxièmes, malgré un revers cinglant en Allemagne, la première puissance européenne. Stéphane Dubois, professeur de géopolitique au lycée Blaise-Pascal à Clermont-Ferrand, nous propose un petit décryptage sur le vote de nos voisins.
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