Des élections législatives anticipées : c’est ce qu’a demandé le cardinal Béchara Raï, le dimanche 16 août. "Le peuple veut un gouvernement de sauvetage du Liban, pas de sauvetage du pouvoir et de la classe politique", a déclaré le patriarche. Depuis la double explosion du 4 août dernier, qui a ravagé Beyrouth et fait au moins 177 morts, plus de 6.500 blessés et 300.000 sans-abri, les Libanais exigent des changements fondamentaux au sommet de l’État, considéré comme "incapable et corrompu". Selon, Mgr Samir Mazloum, vicaire patriarcale de l’Église maronite, "le peuple demande qu’il puisse être libre, qu’il puisse vivre dignement dans son pays".
Après les explosions, "les victimes sont toujours hors de chez elles, les hôpitaux sont toujours dans une situation dramatique", témoigne Mgr Samir Mazloum. Avec un taux de chômage de 40% et "la corruption de la classe politique, le peuple libanais vit une situation critique sur le plan social", souligne le vicaire patriarcale. Selon lui, il faudrait donc "arrêter toute la corruption qui a ruiné le pays, et dissipé les finances de l’État".
Pour Mgr Samir Mazloum, le pays est dans "une situation très critique où la classe dominante est très puissante, et le peuple ne peut amener aucun changement sur ce plan là". Il souligne que "les Libanais essaient de trouver une aide pour remettre les choses sur les rails".
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