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Emmanuel Macron : "Je n’ai pas l’esprit de défaite"

RCF, le 12 juin 2024 - Modifié le 13 juin 2024

Le président de la République, Emmanuel Macron, a appelé mercredi au rassemblement face aux "extrêmes" en vue des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. 

Emmanuel Macron lors d une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris. Crédit photo : Serge Tenani / Hans LucasEmmanuel Macron lors d une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris. Crédit photo : Serge Tenani / Hans Lucas

Pour sa première prise de parole publique depuis la dissolution de l'Assemblée nationale dimanche, le chef de l’État a mis en avant un besoin de "clarification". Emmanuel Macron a tenté de justifier sa décision qui a plongé le pays dans l'incertitude et fait imploser les Républicains autour d'une possible alliance avec le Rassemblement national.

"Les masques tombent"

"Les masques tombent" estime le président qui dit "assumer totalement d'avoir déclenché un mouvement de clarification". Malgré sa popularité en berne et les sondages qui font du RN le favori des élections du 30 juin et du 7 juillet, Emmanuel Macron déclaré faire confiance "aux Français qui sont des républicains des gens de bonne volonté". 

L'extrême droite et l'extrême gauche dos-à-dos

Définissant trois blocs politiques, le chef de l’Etat a dénoncé "les combines d’appareils" et s’est posé en seul recours face à des alliances jugées "contre-nature".  Le président a renvoyé dos-à-dos l'extrême droite et l'extrême gauche incarnée par le parti La France insoumise (LFI), qu'il accuse "d'antisémitisme et d'antiparlementarisme". "Il y a de l’indignité des deux côtés. Des deux côtés certains sortent du champ de la République" dit-il.

Léon Blum doit "se retourner dans sa tombe" persifle Emmanuel Macron en taclant le nouveau Front populaire. Tout en épinglant le Rassemblement national dont "ses dirigeants continuent de dire qu'il y a des vrais et des faux Français". 

De rares mesures programmatiques

Égrenant quelques mesures programmatiques, comme un grand débat sur la laïcité, Emmanuel Macron a appelé les partis de sa majorité à entamer des discussions avec d'autres formations politiques qui auront "su dire non aux extrêmes" pour "gouverner""Je suis lucide sur la colère de nos compatriotes et il faudra gouverner différemment", admet-il. "Mais je n'ai pas l'esprit de la défaite" ajoute-il. 

Mais le chef de l’état, ne fera pas campagne aux législatives, laissant cette mission au Premier ministre, Gabriel Attal. Entre l’extrême droite et le Front populaire, Emmanuel Macron refuse de choisir. "Je ne vais pas répondre aujourd’hui aux questions qui se poseront le soir du premier tour", évacue-t-il, précisant qu’il "ne démissionnera pas".

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