Au lendemain de consultation des chefs des partis politiques, hormis le RN et LFI, le président annonce une nomination de Premier ministre dans les 48 heures. Reste à savoir si le début d'entente fragile esquissé hier survivra à la nomination du locataire de Matignon.
Emmanuel Macron a rassemblée mardi 10 décembre les chefs des partis politiques à l'Elysée pour travailler ensemble à la constitution d’un gouvernement qui ne soit pas immédiatement censuré. Seuls le RN et LFI n’étaient pas conviés.
Le chef de l'Etat a débattu pendant plus de deux heures et demie avec toutes les formations politiques.
S'il a pu constater l'absence d'appétit pour un "gouvernement d'union nationale", Emmanuel Macron espère avoir trouvé une forme de consensus vers un accord de non-censure. Une garantie nécessaire à la survie du futur gouvernement.
En échange, l'exécutif se serait engagé à renoncer au 49.3 selon le patron du Parti socialiste Olivier Faure.
De quoi faire dire à François Bayrou, le président du MoDem, l'un des favoris pour Matignon, que la rencontre avait été "positive de manière inespérée". Le maire de Pau propose de temporiser sur les "questions qui fâchent", comme les retraites et l'immigration.
La cheffe des Ecologistes Marine Tondelier tempère cet optimisme en déplorant que le camp présidentiel ne soit, d’après elle, prêt à "aucun compromis, aucune concession".
Laurent Wauquiez a lui exclu tout "contrat de gouvernement avec des gens qui ne partage pas les mêmes valeurs que son parti de Droite républicaine".
Pour finir, personne ne s'est prononcé hier sur sa possible participation, ou son éventuel soutien, au futur gouvernement.
Tous attendent de voir qui Emmanuel Macron va nommer à Matignon. Il reviendra à ce Premier ministre de discuter "du fond" avec les forces politiques avant de former un gouvernement.
En attendant, Michel Barnier préside ce matin un dernier Conseil des ministres pour présenter le projet de "loi spéciale" sur le budget. Cette loi temporaire permettra notamment à l'Etat de lever l'impôt à partir du 1er janvier, dans l'attente d'un budget pour 2025. Ce texte, dont l'adoption ne fait guère de doute, sera examiné lundi 16 décembre à l'Assemblée nationale.
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