En 30 ans, la classe Mini a bien grandi !

La classe Mini naît en 1994, près de 20 ans après l’organisation de la première course dédiée : la Mini Transat. Son créateur, Bob Salmon, souhaitait recentrer la pratique de la course nautique sur l’expérience du skipper, souvent oubliée au profit de l’évolution technologique de voiliers de plus en plus grands et sophistiqués.  

Des innovations marquantes

Ces petits bateaux de 6 mètres 50 ont inspiré 140 architectes à ce jour, amenant à la création de 19 modèles de série. En dehors des modèles de série, la classe compte aussi de très nombreux prototypes. Ces derniers représentent 294 des 953 Minis existants ! Certaines innovations “ministes” ont marqué durablement le monde de la voile. Les étraves arrondies, par exemple, que l’on retrouve sur les Imoca et les Class40, ont été inventées en 2010 par David Raison, architecte de la classe Mini.

Vers une classe plus vertueuse

Une telle longévité amène à de nécessaires évolutions. Romain Bigot, actuel président de la classe Mini, souhaite rendre la classe plus abordable et moins polluante. La classe Mini a déjà décidé de limiter à 25 la quantité de nouveaux bateaux en construction pendant deux ans, pour limiter les émissions de gaz à effet de serre liées aux matières premières. Une course dédiée aux bateaux produits avant 2009 va également être mise en place cette année, pour favoriser l’emploi des voiliers déjà existants.

En avance sur les autres classes, les “Ministes” ont récemment réalisé leur bilan carbone. Les premiers postes de pollution ne sont pas les courses en elles-mêmes, mais plutôt tout ce qui les entoure : mobilité des skippers et des visiteurs, entretien des voiliers, production d’affiches pour les événements, etc. Cela représentent les deux tiers des émissions ! La classe Mini fait donc son bilan et réfléchit à son avenir. Des propositions concrètes sont attendues à l’horizon 2027.