La violence prend de l’ampleur. Les affrontements entre les militaires et les groupes ethniques minoritaires se multiplient. Les chrétiens font justement partie de ces minorités ethniques et ont été pris pour cible ces derniers jours par l’armée birmane. "Le conflit est à la fois ethnique et religieux. Parce qu'elle appartient à des minorités ethniques, la minorité chrétienne se retrouve victime des affrontements", précise Sabine Hammond, ancienne volontaire des missions étrangères de Paris en Birmanie.
Un église qui abritait plus de 300 civils a été la cible de tirs d’artillerie dimanche soir. Bilan : quatre morts et de nombreux blessés. Les Jésuites présents sur place ont dénoncé des "crimes odieux". Ils demandent à ce que "les militaires birmans soient appelés à rendre des comptes". Aujourd’hui, les missionnaires présents sur place poursuivent leur action sur le terrain mais leur marge de manœuvre devient de plus en plus limité. "Ces communautés continuent à poursuivre leurs activités. [...] Les conditions d'exercice de ces missions sont très difficiles. La mission continue d'avoir lieu et le dialogue n'est pas interrompu entre autorité religieuse et militaire", assure Sabine Hammond.
Face à la répression sanglante de la junte birmane, "le seul secours est désormais dans la prière", a affirmé le pape dimanche dernier. Il célébrait une messe pour la communauté des fidèles de Birmanie résidant à Rome.
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