En Irak, la bataille de Mossoul se poursuit. Vendredi 21 octobre, la ville chrétienne de Bartella a été libérée. Les forces irakiennes et la coalition internationale s'ouvrent la voie en direction du bastion djihadiste. L'espoir revient donc dans le pays. Pour Mgr Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, il faut maintenant se tourner vers l'avenir en envisager une reconstitution politique.
"L'espoir revient pour les chrétiens de la plaine de Ninive", débute Mgr Sako. Il poursuit : "certains villages ont déjà été libérés et les habitants expriment leur désir de retourner dans leur maison, leur église. Le patriarche explique que l'espoir touche le pays entier. "On a vu une unité du pays pour lutter contre Daesh, et j'espère que cette unité va perdurer après la guerre" soutient Mgr Sako.
"Les irakiens doivent réfléchir au futur, à comment ils veulent vivre ensemble", ajoute le patriarche. Pour lui, la stabilité doit se baser sur la réconciliation de tous les partenaires. "Il faudra déminer les villages, commencer la reconstruction et mettre en place un régime politique nouveau qui intégrera toutes les religions ou ethnicités", détaille Mgr Sako. "Tous doivent se sentir irakiens, il faut empêcher le sectarisme qui sépare les irakiens pour renforcer la convivialité", ajoute-t-il.
Pour le patriarche, il faut définir un projet de citoyenneté en Irak. Mgr Sako apprécie d'ailleurs la prise de conscience des citoyens, notamment des jeunes. En ce qui concerne le rôle de l'Eglise, Mgr Sako souhaite encourager les chrétiens à "s'engager dans la vie politique et non pas attendre que tout soit résolu". "C'est le moment de s'engager dans le jeu politique, de manière civilisée, pour le bien du pays et des citoyens au premier rang", indique le patriarche. "La mort et les réfugiés, ça suffit", conclue-t-il.
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