Il est en effet difficile d’obtenir un diagnostic. Il y a également un manque d’informations des femmes et des professionnels de santé quant à cette pathologie. Pour lutter contre ce manque de reconnaissance, une marche mondiale contre l’endométriose est organisée samedi 30 mars. Et notamment à Paris.
"Cette maladie a pour symptôme principal la douleur. Or la douleur est un symptôme qui pourrait correspondre à beaucoup de pathologies. Malheureusement, on a encore dans notre société cette idée que l’on accouche dans la douleur, que les règles sont douloureuses. Ce qui est absolument inacceptable. Et donc ce symptôme qui est important est trop souvent pris à la légère" explique Odile Bagot, gynécologue, auteur de "Vagin et compagnie : on vous dit tout" (éd. Mango).
"Le premier symptôme qui devraient alerter les femme est la douleur, et plus particulièrement la douleur au moment des règles. Une douleur de règles qui ne passe pas avec un traitement simple comme le paracétamol doit impérativement être exploré. Cela commence souvent par une échographie qui doit être faite dans un centre avec un spécialiste qui connaît la maladie, et éventuellement pousser ensuite des investigations avec une IRM. L’autre douleur qui n’est pas souvent exprimée par les femmes ce sont les douleurs au moment des rapports sexuels. Ces deux douleurs doivent faire réfléchir et pousser les spécialistes" ajoute-t-elle.
"Il est tout à fait possible de tomber enceinte avec l’endométriose. Il est vrai que l’on peut tomber sur l’endométriose dans les bilans de fertilité soit parce qu’un ovule d’endométriose vient boucher les trompes, soit parce qu’une greffe d’endométriose sur les ovaires va faire dysfonctionner l’ovulation. Mais l’infertilité est un symptôme secondaire, et pas le plus fréquent" conclut Odile Bagot.
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