Dimanche 21 février, premier dimanche de carême, plus de 100 adultes du département vivront l’ultime étape de leur préparation au baptême.
Ce jour-là, devant l’Eglise réunie autour de l’évêque, ils seront appelés à dire publiquement leur désir de mettre leurs pas à la suite du Christ. C’est l’appel décisif.
Qui sont ces catéchumènes qui demandent le baptême ? Comment se passe leur préparation ? Qui sont ces nouveaux convertis dont le dynamisme et la foi bouscule plus d’un chrétien…
Texte à retrouver ci-dessous :
On ne règle pas les problèmes d’une société en restreignant les libertés, mais en promouvant le bien commun, en stimulant la vraie liberté qui se déploie dans le choix du bien supérieur et commun à tous. Or, le rejet de toute transcendance et donc des transcendantaux (le Vrai, le Beau, le Bien) conduit à une notion très subjective et relative du bien. Tant que celui-ci sera conçu comme l’accomplissement des désirs de l’individu ou de groupes particuliers, il ne mènera qu’à des formes renouvelées d’esclavage et à l’éclatement de la cohésion sociale ; tant que le bien sera réduit aux intérêts particuliers, il ne peut pas être artisan d’unité. On ne peut rassembler une communauté humaine, une société, qu’autour du bien commun.
C’est le dilemme de nos responsables politiques de maintenir la cohésion de la société française, dans un contexte où la loi se met de plus en plus au service des désirs individuels et des particularismes. La seule solution pour éviter l’éclatement social semble être la coercition au nom du respect de principes républicains qui risquent de n’être que des principes abstraits rongés par le relativisme de la pensée. On veut renforcer une laïcité qui deviendrait de plus en plus une police de la pensée et la restriction d’une liberté fondamentale ; on veut contrôler les religions qui devraient demander l’autorisation d’exister, comme si la cohésion n’était possible qu’en excluant tout ce qui rappelle la transcendance. Je ne vois pas comment cette vision contribuerait à l’intégration des diverses composantes de la société et à la paix sociale.
Il est temps d’avoir du courage et de mettre en œuvre un processus de refondation des principes sur lesquels établir une société plus humaine et plus fraternelle. On ne peut pas faire l’impasse d’une vision anthropologique valorisant la dignité de toute personne humaine dès sa conception et jusqu’à sa mort, rappelant sa dimension relationnelle, intégrant sa dimension spirituelle et son ouverture à la transcendance, et la resituant dans sa relation vitale à son environnement. Mais il est nécessaire aussi d’intégrer l’histoire et la culture, et de discerner ce qui est le propre du génie français. La cohésion d’un peuple se réalise autour de la notion de bien commun qui n’est pas la somme des biens particuliers. La vitalité d’une société dépend de la santé de son âme. L’avenir de la communauté humaine s’ouvre toujours par en haut. De même la liberté des citoyens est le fruit d’un dépassement : l’un et l’autre dépendent de l’élévation de la conscience morale de la société.
† Guy de Kerimel, évêque de Grenoble-Vienne
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