Avec un prix avoisinant les 8 200 euros la tonne de beurre, difficile pour les boulangeries de faire face. L'ingrédient est utilisé comme matière première dans de nombreuses viennoiseries et desserts. Plusieurs professionnels ont ainsi dû se résoudre à augmenter leur prix de quelques centimes. Témoignage de Christophe Rousseau, boulanger-pâtissier à Vannes.
Kouign Amann ou encore gâteau breton. Le beurre est un ingrédient phare des spécialités régionales. Pourtant, il est de plus en plus onéreux. En cause notamment : une baisse de la production du lait liée à la fièvre catarrhale qui touche les élevages de vaches.
Fin septembre, le prix du beurre a ainsi atteint un niveau record à 8 180 € la tonne, soit une augmentation de 92 % en un an. Cette situation touche particulièrement les artisans boulangers. "C'est un produit qu'on utilise énormément", indique Christophe Rousseau, à la tête de la boulangerie-pâtisserie Lyautey à Vannes.
Le commerçant a dû revoir les prix à la hausse. "On va être obligé d'augmenter nos viennoiseries d'ici les semaines à venir". Le pain au chocolat a lui déjà subi une augmentation de cinq centimes, en raison du prix du beurre, couplé à l'envol des prix du cacao. "Il faut faire attention à tout pour finir les fins de mois le mieux possible", témoigne Christophe Rousseau.
Pour pallier l'envol des matières premières, des solutions alternatives existent comme l'emploi de la margarine. Mais le champion départemental de la galette des Rois 2023 ne s'y résout pas toujours. "Il faut qu'on reste sur des produits pur beurre", estime-t-il, "pour nos clients, nous n'avons pas le choix. À l'approche de novembre, le professionnel craint aussi une flambée des prix de l'électricité.
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