Face au réchauffement climatique, les propriétaires forestiers privés de l'Indre sensibilisés au risque d'incendie

Des arbres qui dépérissent avec de nombreuses branches mortes, en manque d'eau ou d'avantage vulnérables à des attaques d'insectes. Les effets du réchauffement climatique dans l'Indre sont bel et bien visibles, notamment dans les forêts qui représentent 19% de la surface du département.
Face à ce constat, le syndicat Fransylva souhaite sensibiliser les propriétaires forestiers privés du territoire; car ils peuvent agir très concrètement. Première action : entretenir régulièrement sa forêt, comme l'explique Laurence de Gressot, présidente de Fransylva dans l'Indre : 

Pour cela, il faut couper les arbres quand ils sont mûrs, c'est-à-dire ne pas les laisser mourir sur pied, entretenir les points d'eau et limiter le bois mort sans tout enlever. Le bois mort est une source de propagation de l'incendie.

Un autre conseil donné par Laurence de Gressot consiste à améliorer l'accès à sa forêt : cela permet aux sapeurs-pompiers d'arriver plus rapidement en cas d'incendie, mais pas seulement. « L'accès sera facilité pour le propriétaire, mais aussi pour les entreprises qui travaillent chez lui », complète Laurence de Gressot.

La Préfecture de l'Indre et le SDIS aussi sollicités

Tous ces aménagements sont utiles à l'ensemble des parties prenantes du territoire. La Préfecture de l'Indre a donc elle aussi été sollicitée avant cet été, et a pris un arrêté préfectoral. 

Il détermine des seuils de risque, en fonction des conditions météorologiques et de la disponibilité des matériels de secours. Selon ces critères, cet arrêté limite ou restreint des activités dans les forêts et aux abords. Le Préfet de l'Indre peut même prendre des arrêtés d'obligation de débroussaillement des abords de la forêt, c'est-à-dire la zone entre les bois et le monde agricole. Dans l'Indre, la quasi totalité des feux de forêts sont dus à des sources extérieures.

En complément de cet arrêté pris par la Préfecture de l'Indre, Fransylva travaille aussi avec le SDIS, le Service Départemental d'Incendie et de Secours. « Ils seront invités à notre prochaine assemblée générale le 1er octobre, se projette déjà Laurence de Gressot. Nous souhaitons aussi montrer aux propriétaires forestiers une intervention réalisée par les sapeurs-pompiers en condition quasi-réelle ».
Ces sapeurs-pompiers sont de plus en plus sollicités pour des feux. En 2019, 150 hectares de forêts ont par exemple brûlé à Migné, en Brenne, lors d'un incendie.