Fermeture de Casino : Manifestation à Saint-Etienne

“Coup de grisou pour Casino” “Fort et verte de rage, pouvait-on lire sur des pancartes lors du rassemblement devant le siège de Casino à Saint-Etienne, ce dimanche en milieu de matinée. Plus qu’une entreprise, c’est un héritage que les Stéphanois sont venus défendre ce dimanche, dans un cortège qui s’est élancé depuis le siège de Casino en milieu de matinée.

De l’angoisse, de la colère et des pleurs

À l’arrivée place de l'Hôtel de ville, les représentants de l’intersyndical ont pris la parole pour dénoncer la gestion de l’entreprise centenaire.
“Comment avez-vous pu en arriver là ? Comment le groupe a pu en arriver là ?” Déclare Nathalie Devienne, en pleurs sous les applaudissements de la foule.

Casino, pilier de l'économie locale

Fondé en 1898 par Geoffroy Guichard, qui a établi le premier magasin à Saint-Étienne, Casino allait devenir un géant national dans le secteur de la grande distribution. Aujourd'hui, sous la direction de Jean-Charles Naouri, le groupe est confronté à des défis économiques significatifs, avec une dette de 6,2 milliards d’euros fin 2022.

Un avenir incertain

On sait depuis juillet que le groupe sera cédé en mars 2024 au consortium emmené par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Dans l'accord, il est déjà prévu la cession d'hypermarché et de supermarché. 
La situation du groupe est telle, qu'au cours de l’année, on comprend que la vente pourrait inclure une plus grande partie, voir la totalité des magasins que détient le groupe.

Des options différentes

Une réunion prévue mardi 19 décembre prévoit d’examiner les offres de reprise des supermarchés et hypermarchés du groupe.

Auchan et Intermarché feraient une offre commune pour reprendre l'intégralité des points de ventes (hyper et super) de Casino, alors qu’une offre de Lidl ne se concentrait que sur les supermarchés.
Une fois les offres déposées, le conseil d’administration du groupe Casino devra les valider avant que le consortium dirigé par Daniel Kretinsky ne se prononce. Pour l'instant, l'avenir des salariés du groupe, dans les points de vente, les entrepôts et au siège reste incertain.