Les librairies vont pouvoir rouvrir leurs portes dès ce samedi dans toute la France, après un mois de fermeture. Un soulagement pour de nombreux libraires et écrivains. C’est pour cela que s’est battu depuis des semaines l’écrivain Alexandre Jardin. Avec un groupe d’écrivains, il a notamment payé les amendes reçues par les libraires qui restaient ouverts malgré l’interdiction.
"On est entrés dans un moment de folie. L’idée que la France puisse renoncer à son identité, l’idée que ce gouvernement mette des bâches sur les livres dans les Monoprix. Il y a eu un moment de perte de sens de la France", affirme Alexandre Jardin. L’écrivain déplore les "logiques bureaucratiques" de l’État qui sont "en train de mettre à genou notre pays".
Pour l’écrivain, soutenir les librairies était une question de survie, face aux décisions du gouvernement. "Si on les laissait faire dans leur folie, on se retrouvait avec des librairies qui fermaient. Elles font une grande partie de leur chiffre d'affaires à cette période de l’année", assure l’écrivain. Même si un système de retrait de commande a été mis en place, c'était une "catastrophe" selon lui car "ça rapportait entre 10 et 15% du chiffre d'affaires".
C’est pour cela qu’Alexandre Jardin a décidé de soutenir il y a quelques semaines une libraire de Cannes. Elle avait refusé de fermer sa librairie et des écrivains avaient payé son amende. "On a appelé les copains pour se mobiliser et ils m’ont dit 'c’est un honneur, on va pas laisser faire n’importe quoi'" se souvient-il. "On s’est tous mobilisés. Il y a eu un moment où il fallait vraiment gueuler. C’est un devoir de dire non, de ne pas laisser faire", clâme-t-il.
Pour Alexandre Jardin, les librairies font partie de l’identité et de l’histoire du pays. "Quand vous entrez dans une librairie, vous entrez dans la maison de Rabelais, de Victor Hugo. C’est un endroit où l’on vend notre passé, notre histoire. Si on les ferme, on claque la porte à Balzac", affirme-t-il.
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