Les évêques sont nombreux à sortir du silence sur l'aide active à mourir. Le projet de loi sur l'euthanasie est débattu à l'Assemblée Nationale. Mgr Nault a écrit aux habitants du diocèse de Nice.
Le texte visant à renforcer l'accès aux soins palliatifs et à légaliser l'aide à mourir est examiné à l'Assemblée Nationale. Les évêques sont nombreux à sortir du silence à cette occasion. Dans le diocèse de Nice, Mgr Nault a décidé d'écrire aux paroissiens des Alpes-Maritimes. Il alerte sur le vocabulaire utilisé: "il est bien question d'établir un droit au suicide médicalement assisté et à l'euthanasie" explique l'évêque.
la fraternité existe pour tisser des liens de vie, non pour arrêter la vie
Pour Jean-Philippe Nault, "ce projet de loi est en rupture avec un principe structurant nos sociétés, celui de l’interdit de tuer, et risque de nous faire significativement basculer vers un autre modèle de civilisation". Sur la question de la fraternité, l'Eglise des Alpes-Maritimes exprime l'envie de "permettre une vraie égalité d’accès aux soins palliatifs, comme le prévoient les trois lois relatives à la fin de vie votées depuis 1999. À ce titre, la priorité devrait être accordée à la bonne application des lois existantes. Plus encore, la fraternité existe pour tisser des liens de vie, non pour arrêter la vie".
Les anciens ont-ils une vie dénuée de sens dans notre époque ? Pour Mgr Jean-Philippe Nault, "toute vie, si fragile soit-elle, mérite d’être honorée jusqu’à son terme". L'évêque de Nice appelle les diocésains à prendre la plume, à "contacter ses élus, surtout les députés et les sénateurs". Une façon de peser sur les travaux parlementaires.
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