La flamme olympique est arrivée à Marseille sous un soleil radieux et dans la ferveur populaire. Un événement célébré par les communautés chrétiennes de la ville qui, au-delà de la flamme, souhaitent relayer un message de paix et de fraternité.
« La flamme est d’abord ce feu qui brûle en chacun de nous. Qu’elle soit symbole de justice, de paix et de fraternité. » C’est avec ces mots pleins de sens que sœur Krystel Bujat, référente du diocèse de Marseille pour les JO 2024, accueille ce mercredi matin les participants à la célébration œcuménique. Nous sommes sur le Vieux Port de Marseille, à l’église Saint-Ferréol, devant laquelle quelques Marseillais assistent déjà à des démonstrations de breakdance, sur fond de musique électronique.
A l’intérieur de l’église, des chrétiens de différentes confessions méditent ensemble la Parole de Dieu. Le pasteur Olivier Raoul-Duval commente un court passage de l’épître aux Hébreux qui fait écho à l’événement du jour :
Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi. (Hébreux 12, 1-2)
Entre chaque courte prédication, le père Laurent Notareschi, délégué épiscopal à l’œcuménisme, reprend sa guitare et chante avec l’assemblée : « Que vive mon âme à te louer ! »
Après l’échange de la paix, les participants s’avancent vers l’autel, accompagnés par la musique de la chorale arménienne. Chacun prend une bougie, la dépose, et petit à petit apparaissent des anneaux olympiques lumineux. A la fin de la célébration, c’est Mgr Gobillard, délégué pour le Saint-Siège des Jeux olympiques 2024, qui donne la bénédiction. Et chaque chrétien est invité à repartir avec une carte « Unis pour la Paix », à offrir à quelqu'un.
A la sortie de la célébration, le Vieux Port est déjà bien rempli. Sans surprise, l’arrivée de la flamme olympique est un grand succès populaire. Devant la mairie, un immense panneau résume le sentiment partagé par tous :
Marseille fière d’accueillir la flamme olympique
Les promeneurs s’arrêtent pour écouter une fanfare ou regarder quelques acrobaties à vélo. Nous poussons jusqu’au Mucem, à l’entrée du Vieux Port, d’où la vue sur la rade est complètement dégagée. Le voilà, au loin, le majestueux Belem ! Ce fameux trois-mâts, le dernier des grands voiliers de commerce français du XIXe siècle encore navigant. A son bord, la flamme olympique a traversé la Méditerranée depuis la Grèce, où elle a embarqué le 27 avril. Depuis ce matin 11h, le Belem parade dans la baie de Marseille, accompagné de nombreuses embarcations locales.
A Marseille, les chrétiens continuent de porter l’événement dans leurs prières. Dans l’après-midi, une messe est célébrée à Notre-Dame de la Garde pour cette occasion unique. Et le soir, à 20h, l’association Provence Tourisme, organise un grand repas solidaire sur le parvis de la basilique. Parmi les trois cent convives attendus, cent cinquante personnes en situation de précarité sociale ou de handicap. « L’objectif est de favoriser la rencontre entre personnes de milieux divers et de vivre le passage de la flamme autour des valeurs de fraternité et de solidarité », expliquait sœur Krystel Bujat il y a quelques semaines à Georges Millimono, rédacteur de la revue Eglise à Marseille.
Le Belem et la flamme arrivent dans le Vieux Port peu après 19h, dans la liesse populaire, en présence du président de la République. Le premier chaudron olympique est allumé à 19h35 par le rappeur Jul, surprise de la soirée. Suit à 21h un grand concert avec les artistes marseillais Soprano et Alonzo. Une grande fête en prélude au relais de la flamme qui traversera tout le pays, jusqu’au début des Jeux olympiques de Paris 2024, le 26 juillet prochain.
Le lendemain, jeudi 9 mai, la flamme olympique commence son chemin sur le territoire français. Elle commence son épopée du haut de Notre-Dame de la Garde peu après 8h, portée par Basile Boli, l'ancienne star de l'OM, qui la confie ensuite à la doyenne des supporters des l'OM, Colette Cataldo, tout sourire. La flamme olympique continue ensuite sa balade en passant par le Parc Borély, le port, sous les lettres Marseille, puis au parc de Font Obscure, au Palais Lonchamp et au parc de La Moline.
Après avoir commencé sa journée par le premier symbole de Marseille, elle la finit au second : le stade Vélodrome. Enfant de Marseille, le chanteur Soprano allume la flamme sur le toit du Stade Vélodrome. Surprise du jour : Didier Drogba, une autre ancienne star de l'OM, allume le chaudron olympique au pied du Vélodrome.
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