Le FC Lorient a mené dimanche 19 mai le meilleur match de sa saison, en battant Clermont Foot 63 par 5 buts à 0. Cette victoire au cours d'un match intense a fait vibrer les supporters sans pouvoir éviter la relégation en Ligue 2. De l'autre côté du tableau, le Stade Brestois 29 vit un rêve éveillé.
Des émotions fortes en bas et en haut du classement pour deux des clubs bretons engagés en Ligue 1 de football... Dimanche soir, les Merlus se sont battus jusqu'au bout, en battant Clermont-Ferrand 5 à 0, sans pouvoir éviter la relégation en Ligue 2 ! Le miracle était pourtant proche puisqu'il leur aurait suffi d'un but de plus pour arracher la 16ème place du classement, qualificative pour les barrages, au FC Metz.
Le FC Lorient a réalisé une saison de Ligue 1 désastreuse. Sur 34 rencontres effectuées, le club a gagné 7 fois, contre 8 matchs nuls et 19 défaites. Cette saison a ramené le club à ses vieux démons, alors que celui-ci a déjà subi trois relégations depuis une trentaine d'année (une en 1998-1999, une en 2001-2002 et enfin en 2016-2017). Le club était, depuis lors, parvenu à se stabiliser en première division, avant de plonger de nouveau cette année.
Le match de dimanche était l'occasion de tenter le tout pour le tout. L'objectif était de rattraper la différence de 8 buts entre Lorient et le FC Metz, pour leur arracher la 16ème place du classement. Il leur a manqué un but pour réussir le miracle.
La déception était immense pour le club. Loïc Féry, son président, a reconnu un « échec monumental » au vu des moyens du club, qui dispose du huitième budget de la Ligue 1. Régis Le Bris, entraîneur du FC Lorient, a lui aussi reconnu, ému, avoir « échoué dans cette mission de réussir une bonne saison de Ligue 1 », tout en déclarant qu'il ne comptait pas « déserter au moment où c'est difficile ». Tous deux reconnaissent que la relégation ne s'est pas jouée au cours de ce match.
Des tensions sont survenues au cours et à l'issue du match de dimanche. Les Ultras de Lorient ont d'abord déserté leur tribune pendant 15 minutes, en signe de protestation, avant de déployer des banderoles accusateurs envers la direction du club, son staff et même ses joueurs. Une fois la rencontre terminée, le stade dû même être temporairement confiné face à la colère de ces groupes. Régis Le Bris particulièrement visé, note qu'il est « dommage qu'il y ait une telle violence dans un club qui n'en a pas l'habitude. »
Une marée de maillots rouge rassemblée devant la mairie de Brest, lundi matin, Eric Roy l’entraîneur du stade brestois fendant la foule… A l'inverse du FC Lorient, c'est une saison historique qu'a connu le Stade Brestois 29, et un rêve éveillé pour les supporters ! « Personne ne pouvait imaginer cela en début de saison, ou il y a dix ou quinze ans, personne ! Il y a Paris, il y a Monaco, et il y a Brest ! Personne ne pouvait imaginer cette chose-là… Moi ça fait 50 ans que je participe à la vie du club, j’en ai connu des montées, et des descentes aussi ! », raconte Jacky le Gall, presque né supporter du stade brestois, puisque sa mère tient la buvette à côté du stade, son père est joueur, et lui commence à filmer les matchs avec une petite caméra en 1974...
L'émotion a été énorme !
Car dimanche soir, Brest a encore fait un match presque parfait à Toulouse, gagné 3-0 en poussant jusqu'à la fin, et en gratifiant le millier de supporters venus jusqu'à la Ville Rose de buts magnifiques. Un dernier match de rêve en conclusion d'une saison folle. « Il y a eu le moment extraordinaire de cette fin de match et de ce scénario hallucinant, comme il y a trois semaines à Rennes, où les Brestois d’une part ont été très bons en gagnant, et puis surtout on attendait ce fameux résultat à Lille et l'émotion a été énorme ! », continue Jacky Le Gall. « On l'a vu sur les images, sur les joueurs, et le coach qui avait les larmes aux yeux comme nous, comme beaucoup au club, comme moi aussi j’en ai eu en regardant la télé ! »
Pour Brest, les matchs de Ligue des champions devraient a priori se jouer au stade du Roudourou, à Guingamp. Le stade Francis Le Blé ne pourra pas accueillir ces compétitions, faute de remplir les critères de sélection de l’UEFA pour l’organisation d’un match de C1 – en termes de normes de sécurité et de capacité d’accueil annexe notamment. Mais pour les supporters, le plus beau reste quand même à venir !
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