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François Barthélemy : “Du sport à l’animation, il n’y a qu’un pas”

Un article rédigé par Magali Santulli - RCF Lorraine Nancy,  - Modifié le 13 octobre 2021

Humoriste et animateur, François Barthélemy écume les salles nancéiennes et lorraines depuis plusieurs années. Un personnage haut en couleurs, à la personnalité attachante et au look atypique. Un beau parcours pour celui qui était plutôt destiné à faire carrière dans le sport. Spontané et naturel sur scène comme au quotidien, rencontre avec ce jeune quarantenaire qui aime rire des autres (un peu), mais surtout rire de lui (beaucoup).

© Magali Santulli© Magali Santulli

 

Après une enfance sportive, comment as-tu fait la transition vers l’animation ? 

Depuis tout jeune, j’ai toujours voulu être éducateur sportif. J’ai commencé à travailler à Vittel, et puis un jour, j’ai eu envie de voir autre chose. Je suis donc parti faire des saisons en clubs de vacances. Au départ, j’y allais pour surveiller des piscines. Mais comme dans toutes les grandes chaînes de clubs de vacances, on se retrouve à faire différentes tâches. Un jour, on m’a tendu le micro pour faire un peu d’animation, présenter les activités de la piscine, et cela m’a plu. De fil en aiguille, j’ai fini responsable d’animation. 

 

À quel moment es-tu venu t’installer à Nancy ? 

Je suis venu après quatre années de saisons. À mon arrivée à Nancy, je suis allé chez Pôle Emploi pour leur dire que je cherchais du travail en tant qu'animateur de camping ou de club de vacances. Sauf que ce n’est pas le genre de structures que l’on trouve à tous les coins de rue par ici. Je me suis donc retrouvé au chômage. Cela a été une période très compliquée qui a duré quatre ans et qui m’a fait tomber en dépression. 

 

Comment as-tu réussi à rebondir ? 

J’ai fini par ressentir le besoin d’avoir un outil pour m’exprimer. Je suis donc allé pousser les portes de la MJC Lorraine à Vandoeuvre-lès-Nancy pour faire du théâtre d’improvisation. En pleine période de chômage, c’était en quelque sorte une bouée de sauvetage. C’était mon seul rendez-vous hebdomadaire qui me connectait aux autres, car je ne voyais personne d’autre la semaine. 

 

Aujourd’hui, on peut dire que tu as trouvé ton épanouissement professionnel. Tu as des activités diverses et variées. 

Effectivement. Mes activités tournent autour de trois grands axes : l’animation, le spectacle et la formation. L’animation passe entre autres par Radio Fajet dans laquelle j’ai un petit contrat. À côté, je suis en freelance. Je propose mes prestations d’animateur, essentiellement pour des événements d’entreprises ou de collectivités. Pour la partie spectacle, j’ai un one man show dans lequel je fais un bilan de mes 40 ans de vie avec beaucoup d’auto-dérision. Enfin, j’interviens pour des formations autour de l’expression et de la communication. 

 

Selon toi, peut-on rire de tout ? 

Je pense que oui, à condition que cela soit bien amené. Aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui veulent faire de l’humour noir. Mais à mon sens, il faut bien maitriser le sujet. Ne pas faire de l’humour noir juste pour attaquer bêtement telle ou telle personne. Il est nécessaire de savoir mettre une certaine distance et de faire ressentir ce décalage comique au public. C’est l’un des styles d’humour les plus difficiles à maîtriser. 

 

Quels sont tes projets et ambitions pour l’avenir ?

Je vais essayer de jouer plus régulièrement mon one man show, en essayant d’improviser davantage. J’ai aussi envie d’écrire un second spectacle dans lequel je pense parler des absurdités de la vie. En tout cas, je n’ai pas pour ambition de devenir célèbre et de partir en tournée à travers la France. Je me lasse assez vite, alors avec mes différents métiers, j'aime passer de la scène, à l’animation, puis à la formation sur une même semaine. 

 

Il y a aussi les soirées Clou’s Up qui reprennent cette année.  

Oui, le concept a vu le jour au bar le Clou, place des Vosges à Nancy. Avec un ami, on organisait des scènes ouvertes pour permettre à des humoristes de se tester devant un public. En huit ans, on est passé du P’tit Clou avec 30 personnes au Clou’s Up qui est devenu un rendez-vous bimensuel et qui remplit la MJC Pichon de Nancy. Nous faisons venir des artistes du Grand Est et nous proposons au public à manger, de la musique, des expositions, des animations… Le 1er juillet 2022, nous allons aussi organiser le Gros Clou à la salle Poirel avec des humoristes venus de toute la France. 

 

Pour suivre François Barthélemy, rendez-vous sur http://francois-barthelemy.fr

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