Le ministre de la Santé, François Braun, s’est déplacé dans l’Orne, lundi 27 mars. À l’hôpital d’Alençon, il a rappelé que le salaire des médecins intérimaires allait être revu à la baisse.
Il est 14h20 lorsque François Braun arrive aux services des urgences du centre hospitalier intercommunal Alençon-Mamers. Le but ? Visiter les locaux en manque de personnel, et rappeler les intentions du gouvernement pour réduire la facture des médecins intérimaires, qui sont payés jusqu’à 5 000 euros pour 24 heures de garde. Le ministre a notamment annoncé un plafond à 1 390 euros brut. « C’est un tarif plus que raisonnable », estime-t-il.
Des économies pour les hôpitaux
À partir du lundi 3 avril prochain, la loi Rist, plafonnant la facture des gardes des médecins intérimaires, sera appliquée. L’argent économisé sera réinvesti dans les hôpitaux, comme le détaille le ministre :
Les économies faites par les établissements serviront à reconnaître les métiers qui sont à l’hôpital. Et en particulier de reconnaître leur pénibilité.
Zakaria Zakaria approuve cette initiative du gouvernement. Le chef de service pédiatrique de l’hôpital d’Alençon. Il déplore la différence de rémunération entre les médecins salariés et les médecins intérimaires. « Je suis payé 260 euros brut de 18h à 9h. C’est rien du tout. Un intérimaire, lui, obtient minimum 600 euros net. »
Cette nouvelle a fait réagir les médecins concernés. Une grève des intérimaires est d’ailleurs prévue ce lundi 3 avril, premier jour d’application de la loi. Mais le ministre de la Santé ne flanche pas : « Je serai particulièrement attentif via les ARS [Agences régionales de santé], territoire par territoire pour que ce soit respecté ».
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