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Frère Paul Adrien : « Mes supérieurs sont devenus pâles devant certaines vidéos »

Un article rédigé par Clément Laloyaux, Cathobel - 1RCF Belgique, le 16 mars 2023 - Modifié le 16 mars 2023
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Le dominicain français Paul Adrien d’Hardemare est l’un des religieux les plus connus du paysage audiovisuel francophone. Sa chaîne YouTube, Frère Paul Adrien, compte pas moins de… 165.000 abonnés! 

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Insatiable curieux, ce prêtre dominicain basé à Evry, au sud de Paris, aborde sur sa chaîne YouTube toutes sortes de sujets, tantôt légers et amusants, tantôt profondément théologiques. Un large panel de vidéos dont les titres, souvent exprimés sous forme de questions, vont de: « Si Dieu a créé le monde, qui a créé Dieu? » à « Un chrétien peut-il se marier avec un non-chrétien? » en passant par « La masturbation, permise ou défendue? ». Invité à Ixelles par l’UP des Sources Vives pour y animer une conférence, frère Paul Adrien nous a gentiment reçu peu avant celle-ci afin de revenir en long et en large sur son engagement auprès des dominicains et expliquer concrètement en quoi consiste l’apostolat sur YouTube.

 

 

Une vocation dès l'adolescence

 

 

Vers mes 13 ans, lorsque j’étais en cinquième (première secondaire chez nous, Ndlr), je me souviens m’être posé la question de la prêtrise.

 

 

D’abord parce que j’ai grandi dans une famille pratiquante. Mais aussi parce que, aux scouts, c’étaient des questions que notre aumônier nous posait. Bien que j’y ai répondu positivement à l’époque, cela ne m’a pas empêché de perdre la foi à 17 ans. S’en sont suivies plusieurs années de lutte sur ce que voulait dire croire en Dieu et ne pas croire en Dieu. Finalement, à 21 ans, j’ai décidé de croire. Mais il s’agissait là d’une foi adulte, personnelle, qui à la fois devait tout à mes parents et ne leur devait rien. Je redevenais chrétien. Je voulais même de nouveau être prêtre. Choix que j’ai fait trois ans plus tard, une fois mes études terminées. Témoigne-t-il lors de son interview. 

 

 

Vers mes 21 ans, je sortais d’une histoire sentimentale qui n’était pas exceptionnelle. En lisant la vie du Christ, à peu près à cette époque-là, j’ai tout d’un coup réalisé que c’était à lui que je voulais ressembler. Alors, oui c’était un peu un fantasme d’étudiant. Mais il y avait tellement quelque chose de beau dans la vie de Jésus que j’ai décidé de tout plaquer pour vivre au plus proche de lui… Lorsque je suis allé voir mon père spirituel pour lui annoncer que je voulais à la fois « étudier, prêcher et prier ensemble avec des frères », il m’a conseillé d’aller chez les dominicains.

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