Genève : 50 ans de théologie ensemble, pour catholiques et protestants !

Dans les années 1970, des pères jésuites et des collaborateurs du Centre protestant d'études créent des liens de travail et d'amitié. Puis ils décident de partager au plus grand nombre leurs discussions théologiques. "Dans la lignée de ces précurseurs, nous essayons de donner à tous ceux qui le souhaitent des mots et des outils, pour exprimer leurs expériences ou leurs questions de foi" explique Blaise Menu, pasteur et co-directeur de l'Atelier Oecumenique de Théologie. "Cette intuition de faire théologie ensemble a été ensuite reconnue par nos Eglises, c'est beau !" ajoute Bruno Fuglistaller, père jésuite, l'autre co-directeur. 

 

Plus que des cours, c'est une expérience à vivre ! 

 

Cinquante ans plus tard, plus de 2000 chrétiens ont participé à une "volée" (session de 2 ans) de l'AOT : catholiques, protestants, mais aussi orthodoxes ou "chercheurs". Des personnes de différentes origines et de milieux socio-professionnels bien différents. "L'AOT, c'est vraiment un compagnonnage. Les enseignants catholiques et protestants font cours ensemble. Les étudiants sont invités à partager en petits groupes. Chaque question peut nous toucher ou nous interpeller... C'est une expérience à vivre !" souligne Laurence Mottier, pasteure et enseignante. 

 

L'AOT a réveillé ma foi 

 

Deux ans d'ateliers hebdomadaires, c'est ce que vient de vivre Gilles, de confession catholique. "J'ai toujours été intéressé par la théologie, j'avais envie de creuser. L'AOT m'a appris l'humilité, m'a invité à relire mon parcours de vie spirituelle. Au final, j'ai vécu une ouverture, tout en renforçant mon identité catholique. Je ne m'attendais pas à ça !" confie Gilles. Stéphanie, protestante, est, pour sa part, devenue accro à la théologie : "L'AOT a réveillé ma foi ! Je ne lis plus la Bible de la même manière, je vois autrement les autres confessions, je me pose de nouvelles questions. Après avoir été participante, j'ai accompagné les participants de la volée suivante. Et maintenant, j'entame une autre formation !". "Après cinquante ans, nous nous réjouissons des beaux fruits de l'AOT. Mais nous nous tournons aussi vers l'avenir ! Il faut relever les défis actuels et permettre à l'Atelier de durer !" conclut le président de l'AOT, Robin Bleeker.