Arrivé ce lundi matin au conseil municipal avec le visage fermé et la mine plutôt grave, Gérard Collomb n’a retrouvé le sourire qu’une fois revêtu de son écharpe tricolore sur l'épaule. Pendant 18 mois, son absence de la mairie de Lyon a mis en lumière le "système Collomb", à la gestion autoritaire.
Alors aujourd’hui, une bonne partie des conseillers municipaux estiment que la gouvernance Collomb doit évoluer. Une certaine atmosphère de défiance régnait même ce lundi matin au Conseil municipal.
Si l'ancien ministre de l'Intérieur a été réélu sans difficulté dès le 1er tour de scrutin avec 41 votes (contre 8 pour Denis Broliquier), il a tout de même obtenu 7 voix de moins que son élection en 2014, dont les trois du groupe écologiste qui fait partie de sa majorité. Surtout, Gérard Collomb a enregistré moins de votes que Georges Képénékian en juillet 2017, celui qu’il avait mis à la mairie de Lyon pour assurer l’intérim quand il a été nommé place Beauvau.
Un résultat de vote qui sonne comme un geste de défiance pour Denis Broliquier, maire du 2e arrondissement et élu UDI de l'opposition :
L’ancien ministre assure pourtant qu’il compte désormais s’inspirer du sens du dialogue mis en place à la mairie par Georges Képénékian, redevenu son premier adjoint. Pour Jean-Louis Touraine, député LREM de Lyon et élu de la majorité de Collomb, le signal a été entendu par le nouveau maire :
Il reste désormais à Gérard Collomb un an et demi, soit la même durée que son absence ministérielle, pour convaincre les Lyonnais de le reconduire à l’hôtel de ville, pour un possible quatrième mandat consécutif.
Gérard Collomb et ses adjoints, après le conseil municipal du 5 novembre 2018 et sa réélection (crédits Ville de Lyon)
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