Dans quel monde souhaitons nous vivre ? Comment allons-nous adapter la société après la crise sanitaire ? Les défis sont nombreux aujourd'hui pour aller vers ce "monde d’après" si plébiscité. Gérard Mermet est sociologue et publie un livre "Réinventons l'avenir ! - Pour un Grand Pacte de Solidarité post-covid", préfacé par Yann Arthus Bertrand. Il est l’invité de la Matinale RCF.
En pleine de crise sanitaire, de nombreux Français se sont mis à rêver d’un "monde d’après". Mais les semaines passent et rien ne semble changer. "Ce monde d’après il va être bien difficile à prévoir, il va falloir que nous en soyons les acteurs. Ça va demander du temps, de la réflexion et beaucoup de solidarité", assure d’emblée Gérard Mermet. Plus encore, "ce monde d'après il va falloir que nous nous retroussions les manches pour le façonner et qu’il soit durable. Nous avons des devoirs à l’égard des générations qui vont nous suivre", selon le sociologue.
Les initiales de ce grand pacte social ne sont pas le fruit du hasard. "Un GPS c’est un outil qui nous permet de nous guider de là où nous sommes à une destination. Pour le faire fonctionner, il faut mettre en œuvre la responsabilité, la rationalité et la réalité", explique le sociologue.
Ces trois grands principes constituent ce grand pacte social. "Les Français ne sont pas un peuple extrêmement réaliste, ils voient le monde à leur façon, à travers un prisme. Nous aurons besoin de voir une réalité commune pour faire quelque chose de plus durable", affirme Gérard Mermet. Aussi, "être rationnel et raisonnable, ce sera utile dans la période qui vient. Il y a le défi environnemental, économique, démographique et sécuritaire", précise le sociologue.
Pour aller vers le "monde d’après", il faudra davantage d’unité selon Gérard Mermet. "Je crois que nous avons besoin de nous unir pour travailler ensemble et non pas de nous déchirer. Parmi les handicaps de la France, il y a cette culture de l’affrontement. Nous avons besoin d’une union nationale. On voit bien que cette crise sanitaire a alimenté une crise sociale. Ces crises mises bout à bout font qu’il va être difficile de se parler", conclut le sociologue.
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