A propos de l’allocution d’Emmanuel Macron mardi soir, le général Pierre de Villiers déclare : "je crois que chacun est dans son rôle et j’attends maintenant la suite des événements". Et à propos de la crise des gilets jaunes : "nous assistons à quelque chose de singulier dans la Vème République, une crise sociétale avec un fossé qui s’est creusé progressivement entre ceux qui dirigent et ceux qui exécutent".
"J’ai eu un différend avec le président de la République sur l’arbitrage budgétaire, et la page est tournée, je suis très heureux dans ma nouvelle vie". Pierre de Villiers ajoute : "je veux témoigner et transmettre ce que j’ai appris, je veux participer aux grands changements qu’il va falloir faire dans notre société, nous sommes dans un changement d’époque plus que dans une époque de changements".
Après avoir voyagé en France ces derniers mois, le général Pierre de Villiers a senti que "sur le fond on est passé de l’espérance à l’inquiétude", "j’ai senti cette colère et je l’ai écrit dans mon livre". Pour lui on restaure la confiance dans un pays par "l’humanité, par l’écoute". "Un chef c’est quelqu’un qui écoute, qui entend et qui comprend, je crois qu’il faut restaurer ce circuit de confiance qui est réciproque par du respect de la considération". Pour le général Pierre de Villiers "nous assistons à une deshumanisation de notre société et l’homme pourrait être en train d’organiser sa propre éviction".
Le général Pierre de Villiers trouve condamnable la violence des gilets jaunes, "dans l’armée nous connaissons les mécanismes de la violence". "Quand la haine se dissipe la violence s’instaure, c’est un cercle vicieux, il faut l’arrêter tant qu’il est encore temps". Pour lui "seule la force fait reculer la violence, mais ça ne règle pas la paix durable". "Quand on apporte la sécurité il faut aussi apporter le bonheur et le développement, du travail et de la considération".
Sur le service national universel le général Pierre de Villiers soutient "la démarche de reconstituer le creuset national, on ne peut pas se diluer le sentiment d’appartenance à notre nation".
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