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Grèves : "Il faut passer par une méthode plus forte vu le silence du gouvernement et des employeurs", selon Fabrice Angei (CGT)

Un article rédigé par Clara Gabillet - RCF, le 25 octobre 2022 - Modifié le 25 octobre 2022
L'Invité de la MatinaleFabrice Angei, secrétaire confédéral de la CGT

"Zéro métro, zéro RER". Une grève est prévue le 10 novembre prochain dans les transports parisiens. La CGT appelle à une mobilisation le 26 octobre. Grèves dans les raffineries, réforme des retraites... pour en parler, Fabrice Angei, secrétaire confédéral de la CGT, était l'invité de la Matinale RCF.

Fabrice Angei, secrétaire confédéral de la CGT © Clara Gabillet/RCFFabrice Angei, secrétaire confédéral de la CGT © Clara Gabillet/RCF

Les syndicats promettent déjà une journée noire dans les transports à Paris avec "zéro métro, zéro RER", le 10 novembre prochain. La CGT appelle à la mobilisation ce jour-là mais aussi le 26 octobre. Une façon de maintenir la pression sur l'exécutif. "On demande à Elisabeth Borne une grande négociation sur les salaires pour lui demander un SMIC brut à 2000 euros, l’indexation des salaires sur l’inflation, la revalorisation de toutes les grilles de salaires dans le privé et la fonction publique", affirme Fabrice Angei, secrétaire confédéral de la CGT. 

 

Des propositions jugées insuffisantes par les salariés

 

Le syndicat a activé ces dernières semaines la méthode forte avec des mouvements de grève dans les raffineries et d'autres secteurs comme le nucléaire. "Il faut passer par une méthode plus forte vu le silence du gouvernement et des employeurs", estime Fabrice Angei, qui constate qu'il "a fallu trois semaines de grève forte pour que Total se mette autour de la table et fasse des propositions que les salariés jugent insuffisantes". TotalEnergies a notamment signé un accord avec certains syndicats, pas avec la CGT, pour parvenir à une augmentation de 7% des salaires.

 

"Il faut que le gouvernement intervienne dans la partie"

 

Dans certaines raffineries, les grévistes ont ainsi repris le travail, sauf à Gonfreville en Normandie et à Feyzin près de Lyon. Dans cette dernière, ils demandent un "médiateur de la République". "Il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités et intervienne dans la partie. Il ne suffit pas de demander aux employeurs de le faire. On ne peut pas avoir des ministres qui disent qu’il faut augmenter les salaires et ne rien faire à côté", lâche le secrétaire confédéral de la CGT. 

 

Malgré tout, Fabrice Angéi comprend la colère qu'a pu susciter le mouvement avec les pénuries de carburant qu'il a engendré. "On est tous des automobilistes donc on a tous été touchés mais la responsabilité c’est le gouvernement et le PDG de Total qui la portent. Je comprends l’exaspération néanmoins il ne faut pas se tromper de responsabilité", conclut-il.
 

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