La libération par le Hamas de quatre otages en trois jours a fait renaître de l’espoir. Emmanuel Macron compte lui répondre aux demandes de familles des otages et disparus français. Mais le processus des négociations pour faire libérer les quelques 222 personnes détenues par le Hamas est complexe. Il fait intervenir plusieurs stratégies et différents acteurs au Moyen-Orient.
Depuis le 7 octobre, seulement quatre otages ont été libérés par le Hamas, deux Américaines et deux Israéliennes. 222 personnes de 22 pays seraient aux mains du Hamas selon les autorités israéliennes. Parmi elles, on compte au moins une Française et neuf autres personnes portées disparues sont possiblement aussi détenues à Gaza, selon le ministère français des affaires étrangères. Mardi, à Tel Aviv, Emmanuel Macron a rencontré des familles des personnes kidnappées par le Hamas. « La France n’abandonne pas ses enfants » a déclaré le Président de la République.
Mais les négociations pour faire libérer ces otages sont extrêmement complexes et se heurtent à la stratégie assumée du Hamas. « Incontestablement, le Hamas joue la montre. L’opération militaire israélienne dans Gaza a été retardée, il y a plusieurs variables, mais les otages en sont une » explique, consultant en relation internationale, chercheur associé à l’IRIS, spécialiste du Moyen-Orient.
Si les otages compliquent la tâche de l’état-major de Tsahal, mais le Hamas s’en sert aussi dans « une guerre communicationnelle » estime David Rigoulet-Roze. « Quatre personnes libérées ce n’est pas significatif sauf en termes d’affichage pour instrumentaliser les opinions publiques ».
En coulisses, plusieurs acteurs s’activent, l’Égypte, mais surtout le Qatar. « L’émirat parle à tout le monde. A la fois aux pays occidentaux qui possèdent des bases militaires sur place et avec le Hamas dont les bureaux de la branche politique sont à Doha » rappelle David Rigoulet Roze. Si rien ne filtre côté israélien, côté américain, Washington affiche sa fermeté affirmant que : « la libération de tous les otages est un préalable à un cessez-le-feu ».
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