En mai 2024, le pape François a élevé Guy de Montpellier au rang de bienheureux, rendant hommage à une figure locale engagée et visionnaire. Ce fondateur de l’Ordre des Hospitaliers du Saint-Esprit, mort à Rome en 1208, sera désormais célébré le 7 février.
En mai 2024, le pape François a inscrit Guy de Montpellier parmi les bienheureux, rendant hommage à une figure locale méconnue mais profondément inspirante. Ce fondateur de l’Ordre des Hospitaliers du Saint-Esprit, décédé à Rome en 1208, sera désormais honoré chaque 7 février. Sa vie, marquée par un engagement sans faille envers les plus démunis, trouve aujourd’hui une résonance particulière dans le Motu proprio Fide incensus, publié par le souverain pontife le 18 mai 2024.
Né en 1160 à Montpellier, Guy était le fils de Guilhem VII, seigneur de la ville. À cette époque, Montpellier était en pleine expansion, attirant commerçants et érudits, mais aussi confrontée à une pauvreté croissante. Profondément marqué par les souffrances des plus faibles, Guy décide de consacrer sa vie à leur venir en aide.
C’est ainsi qu’il fonde, en périphérie de la cité, l’hôpital du Saint-Esprit, alors installé près de la porte du Pila Saint-Gély pour accueillir orphelins, malades, pauvres et estropiés. Plus qu’un simple lieu de soins, cet hôpital était une véritable œuvre de miséricorde. Inspiré par les Frères de Saint-Jean de Jérusalem, Guy introduit un vœu inédit : celui de l’hospitalité, plaçant la dignité humaine et le service des pauvres au cœur de son action.
Le dévouement de Guy et la portée de son œuvre attirent rapidement l’attention du pape Innocent III. En 1204, ce dernier confie à Guy la direction de l’hôpital du Saint-Esprit-en-Saxe à Rome, point stratégique de l’action caritative de l’Église. Sous son impulsion, le modèle montpelliérain se répand à travers l’Europe. Les hôpitaux du Saint-Esprit se multiplient, devenant des lieux de refuge pour les plus vulnérables et témoins vivants d’un engagement chrétien exemplaire.
Guy meurt à Rome en 1208. Dans les monastères et hôpitaux suivant sa règle, sa mémoire a été préservée avec discrétion, portée par des générations de sœurs et de frères dédiés à l’hospitalité et à la compassion.
La béatification de Guy de Montpellier est le fruit d’un processus long et minutieux, porté par les témoignages de ceux qui perpétuent son héritage. Le pape François a souligné ses “excellents mérites” et son influence durable, inscrivant sa mémoire dans le calendrier liturgique le 7 février.
Cette date devient désormais une fête obligatoire pour les ordres et communautés inspirés par sa spiritualité. Elle rappelle l’importance de son exemple : une vie marquée par l’humilité, l’obéissance et l’engagement envers les plus pauvres.
En honorant Guy de Montpellier, l’Église met en lumière une figure dont les œuvres résonnent toujours aujourd’hui, rappelant à tous l’appel à servir avec foi et compassion.
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