C’est une tendance largement observée depuis le premier confinement. De nombreux Français ont fait le choix de s’installer à la campagne. "Je crois que le tournant est culturel, analyse Joël Giraud, le secrétaire d'État en charge de la ruralité. On s’est aperçu qu'habiter en dehors de la grande ville pouvait être quelque chose de rassurant."
Toutefois, si "aller dans la ruralité est une chose importante" selon le secrétaire d’État, "il faut qu’il y ait des services", assure-t-il. Par exemple, il est important qu’il n’y ait plus de zones blanches, ces endroits où aucun réseau téléphonique ne passe. "Tous les deux mois, nous avons un recensement des zones blanches et nous imposons aux opérateurs d’inaugurer des antennes", affirme Joël Giraud. "Tout cela progresse. C’est un espoir et ça permet aux gens, pourvu qu’ils aient accès au numérique, de s’installer dans des zones", poursuit-il.
Un autre enjeu du monde rural concerne les transports publics. "Il faut qu’il y ait des lignes de train et un réseau. Ce n'est pas la même chose d'être dans le rural à côté d'un agglomération et d’être dans le rural diffus", affirme Joël Giraud. Certaines lignes de train, comme celle qui relie Grenoble à Gap, ont pu être menacées dans le passé et l’État peut agir sur ces problématiques. "Dans le cadre du plan de relance il y a des moyens mis sur ces petites lignes", assure le secrétaire d’État.
La crise sanitaire a également mis en évidence le problème des déserts médicaux. "Il y a un effet ciseau avant que l’annulation du numerus clausus [la limitation du nombre de personnes admises en deuxième année de médecine, NDLR] fasse son œuvre. On a des stystèmes de primes pour les médecins référents de CHU. Nous avons des départements qui ont fait des dispensaires départementaux de médecins salariés", précise le secrétaire d'État.
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