Le 17 juillet 2013, Sophie Morinière meurt dans un accident de voiture en Guyane alors qu'elle est en chemin pour les JMJ de Rio. Dix ans après son père, François Morinière témoigne au micro de Pauline de Torsiac de cette blessure encore à vif mais aussi de l'espérance et la foi qui l'habite. Une messe, présidée par le cardinal Barbarin, a été célébrée le 11 juillet en l'église de Saint-Léon à Paris.
Le drame a eu lieu sur la route de Kourou. La jeune Française avait 21 ans, elle était étudiante en quatrième année à l'École polytechnique à Sceaux et s’apprêtait à participer aux Journées Mondiales de la Jeunesse de Rio au Brésil.
"Une disparition brutale, un drame très violent, inattendu", nous confie son père François Morinière. "La vie de Sophie a été fauchée en pleine vie normale, dans la joie qu'elle avait de se rendre aux JMJ. C'est un moment terrible qui dépasse l'entendement. J'étais dans cette incompréhension de croyant qui pense bêtement que dans ces circonstances les enfants sont protégés, qu'il ne se passera rien. La disparition de Sophie a été très difficile à vivre, mais il s'agissait plus de l'incompréhension que de la colère parce que je savais Sophie dans le bonheur éternel auprès du Seigneur."
La vie de Sophie arrachée quelques jours avant le coup d’envoi des journées mondiales de la jeunesse. La nouvelle tragique se répand comme une traînée de poudre. Des milliers d’anonymes s’associent à la douleur des parents des frères et sœurs des amis de Sophie. Les chaînes de prière vont se multiplier pour la jeune fille et à la demande du pape, les participants aux JMJ observeront une minute de silence à l’occasion de la cérémonie d'ouverture des Journées mondiales de la jeunesse à Rio. Sophie était jeune, enthousiaste, brillante. "C'était une jeune fille de son temps. Elle était gaie avec une foi profonde, évidente limpide et naturel", nous confie François Morinière.
Sophie était une jeune de son temps gaie, avec une foi profonde pratique évidente, limpide et naturel
10 ans après la disparition de Sophie, François Morinière vit avec cette blessure. La foi est pour lui source de réconfort et d’espérance. Il aime prendre l’image d’un volcan où la vie renaît après une éruption. Après la mort de Sophie, l'image de l'Etna en Sicile m'est revenue. Au milieu des coulées de lave noire on aperçoit de magnifiques fleurs jaunes qui repoussent. C'est un signe que l'espérance, la fécondité renaît même dans des circonstances épouvantables.
"On voit des fleurs jaunes magnifiques qui repoussent au milieu des coulées de lave noires. Lorsque tout s'est effondré le Seigneur nous envoie ses ouvriers d'espérance, tous ses Simons de Cyrène comme celui qui a aidé le seigneur a porté sa croix. On se relève grâce à eux."
10 ans après la mort de sa fille Sophie sur la route des JMJ de rio au Brésil, pays lusophone, c’est au Portugal que se dérouleront début août les journées mondiales de la jeunesse. Un évènement qui résonne tout particulièrement pour François Morinière car son dernier fils Mathieu a prévu de faire le voyage à Lisbonne pour vivre ces JMJ avec le pape François.
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