Les évêques ne diront pas aux catholiques pour qui ils doivent voter. Mais ils publieront en janvier un texte pour rappeler les fondamentaux de l’Évangile et de l’enseignement social de l’Église. À l’heure où certains candidats revendiquent une identité chrétienne, cela doit-il convaincre les croyants ? "Il n’y a pas de vote catholique", prévient la Conférence des évêques de France (CEF), qui suggère de prier avant d’aller voter…
Avant chaque élection, la Conférence des évêques de France (CEF) publie un texte pour guider la réflexion des catholiques. Annoncé ce mercredi 15 décembre, le texte qui concerne l’élection présidentielle 2022, et qui aura pour thème l’espérance chrétienne, sera publié au début du mois de janvier.
Les évêques ne diront pas aux catholiques pour qui ils doivent voter mais ils veulent rappeler les fondamentaux de l’Évangile et de l’enseignement social de l’Église. "L’Église a des choses à dire sur la vie économique, sur la vie associative, sur les questions de migration, sur les questions internationales…", explique le Père Hugues de Woillemont au micro d'Étienne Pépin.
Si, par ailleurs, "chaque évêque pourra dire à son diocèse des points d’attention que déploie l’enseignement de l’Église", et si certaines associations catholiques publieront elles aussi des textes pour nourrir la réflexion des fidèles, "ça sera important de s’appuyer sur des convictions intérieures, de porter [son choix] aussi dans la prière", précise le secrétaire général de la CEF.
Aujourd’hui dans la bataille électorale, certains partis revendiquent une identité chrétienne, et font du christianisme un héritage politique. Il est question des racines chrétiennes de l’Europe, on tente de rejoindre les catholiques sensibles aux questions de bioéthique ou de morale sexuelle… Dès lors, il peut être tentant pour certains de croire que le candidat idéal existe pour les catholiques.
"Il n’y a pas de vote catholique", prévient le Père Hugues de Woillemont. Les sondages montrent en effet qu’on les retrouve un peu partout sur l’échiquier politique. On sait par exemple que la question de l’immigration divise les catholiques, même si le pape François prend des positions fermes sur la question.
Quant à l’héritage chrétien que l’on tente de récupérer, c’est un représentant de l’Église catholique en France qui le dit : "Nous ne sommes pas propriétaires de cet héritage, nous en donnons un visage, une expression, c’est celle que nous rencontrons dans nos paroisses, dans nos associations, dans nos engagements différents."
La CEF envisage de rencontrer les candidats à la présidence de la République. "Dès janvier ou février", elle va proposer aux candidats de les rencontrer pour leur présenter le texte du conseil permanent. C’est aussi l’occasion de se rencontrer et de faire connaissance. "C’est vrai que c’est aussi dans l’échange, dans la capacité quel nous aurons de rendre compte des points d’attention et de vigilance, que les candidats aussi seront accueillis."
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