Alors qu’une pluie de bombes continue de s’abattre sur Gaza, en représailles à la violente attaque commise par le Hamas, l’ONU et de nombreuses ONGs demandent la création urgente d’un corridor humanitaire.
Les bombardements sur la bande de Gaza se sont poursuivis dans la nuit de mercredi à jeudi. Ces bombardements touchent de nombreux civils, privés par ailleurs d’eau et d’électricité en raison du blocus mis en place par l’Etat d’Israël. Face à cette situation, qui pourrait encore se dégrader avec « la manœuvre terrestre » que prévoit l’armée israélienne sur la bande de Gaza, les Nations Unies s’inquiètent fortement du sort des civils.
Mardi, l’Organisation mondiale de la santé a par ailleurs demandé l’ouverture d’un couloir humanitaire vers la bande de Gaza, « pour acheminer les fournitures médicales essentielles aux populations ». Une demande qui intervient alors que le ministre israélien de l’Energie a annoncé un blocus complet de Gaza, y compris pour l’aide humanitaire. "L'aide humanitaire à Gaza ? Aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucun robinet d'eau ne sera ouvert et aucun camion de carburant n'entrera tant que les Israéliens enlevés ne seront pas rentrés chez eux", a-t-il déclaré.
Un blocus et des bombardements en intensifs qui inquiètent également les ONGs, parmi lesquelles Médecins du Monde. Elle réclame également la mise en place immédiate d’un corridor humanitaire. « Ce corridor est fondamental », affirme le vice-président de l’ONG Jean-François Corty, qui pointe l’urgence de la situation : « la question d’accès à l’eau et à la nourriture va se poser dans les jours qui viennent ».
Bien que difficile à mettre en place, ce corridor doit permettre, selon le médecin, de « faire entrer de la nourriture, de l’eau et des médicaments. Mais il doit aussi permettre l’évacuation de blessés qui nécessiteraient une chirurgie ou des soins plus prononcés », compte-tenu du nombre important de blessés. Selon un porte-parole du ministère palestinien, ce nombre s’élève à « environ 5.600 personnes ».
Jean-François Corty en appelle même à « commencer la restauration de certains centres qui ont été détruits » par les bombardements. Car pour le vice-président de Médecins du monde, il faut aussi « assurer la continuité des soins pour des patients qui ont des maladies chroniques, comme le diabète ou l’asthme et qui, aujourd’hui, sont en difficulté pour pouvoir se soigner ».
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