Dans l'avion de retour des JMJ, le pape François a redit qu'il ne se rendait pas en France mais à Marseille, les 22 et 23 septembre prochains. "Est-ce que vous n’aimez pas la France ?" lui a donc demandé un journaliste français. Le souverain pontife a précisé les motivations de son voyage : il s'est dit préoccupé par "le problème de la Méditerranée", c'est-à-dire le drame des migrants.
Le prochain voyage apostolique du pape François se déroulera en Mongolie, du 31 août au 4 septembre. Ensuite, direction Marseille, les 22 et 23 septembre, où le chef de l'Église catholique est très attendu. Toutefois, il a souvent dit qu’il ne se rendait pas en France... Pourquoi une telle insistance ? Quel message veut-il faire passer ?
Je vais à Marseille pour réfléchir sérieusement au drame des migrants
"J’irai à Marseille mais pas en France", a confirmé le pape dans l’avion qui le ramenait du Portugal après les JMJ de Lisbonne. Le journaliste du Figaro, Jean-Marie Guénois lui a demandé : "Est-ce que vous n’aimez pas la France ?" Le souverain pontife est donc revenu sur les raisons de son voyage à Marseille les 22 et 23 septembre prochains.
"Il y a un problème qui me préoccupe, c’est le problème de la Méditerranée, c’est pourquoi je vais en France." Si le pape veut se rendre aux Rencontres méditerranéennes, c’est pour évoquer le drame des migrants : il parle de torture et d'esclavage... "L’exploitation des migrants est criminelle, a-t-il dénoncé devant les journalistes. La Méditerranée est un cimetière mais ce n’est pas le plus grand cimetière, c’est l’Afrique du Nord." Le pape a évoqué l'existence de "lagers" en Afrique du Nord, c'est-à-dire des "camps" de migrants. Il va donc à Marseille "pour réfléchir sérieusement au drame des migrants". En parler avec les évêques de la Méditerranée et "même avec quelques politiciens".
On a l'habitude d'entendre François interpeller l'Europe, parfois sévèrement. Le pape argentin, qui se déplace plus volontiers aux "périphéries", a tendance à considérer les sociétés occidentales, au dire des observateurs, comme des enfants gâtés. Mais il a assuré : "Je n’ai rien contre la France", pour répondre à Jean-Marie Guénois.
Et s’il n’a pas encore effectué de voyage apostolique dans l’Hexagone c’est parce que le pape a "une politique" : "Je visite les petits pays européens, a-t-il expliqué. Les grands pays, l’Espagne, la France, l’Angleterre, je les laisse pour plus tard, à la fin." Le pape a toutefois signifié que deux villes françaises -Strasbourg et Marseille - étaient l’une au programme, l’autre déjà visitée.
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