"Je revendique la défense de la souveraineté des Français à l'Europe" affirme Mathilde Androuët, eurodéputée RN

À quelques jours du scrutin du 9 juin, la semaine est également marquée par les commémorations du Débarquement, 80 ans après le D Day, le monde aura les yeux rivés sur la Normandie. Depuis ce débarquement, le continent européen a vécu la plus longue période de paix de son histoire. Certains l'attribuent à la concrétisation de l'idéal européen. 

Mais pour Mathilde Androuët, en quatrième position sur la liste de Jordan Bardella : "Les deux dernières années ont fait la démonstration que l'Union européenne ce n'était pas la paix." Le simple fait de l'union ne la garantirait pas. Le Rassemblement National s'oppose donc à la construction européenne actuelle, dénonçant une forme de fédéralisme, effaçant "la culture de chaque peuple et la manière dont ils peuvent décider de leur destin."
 

Une ligne anti-fédéraliste

Au cœur la défiance eurosceptique du Rassemblement National et de sa stratégie souverainiste : Le rapport Verhofstadt : "Son ambition était clairement d'installer un président de l'Union européenne, d'avoir progressivement une dilution de nos nations de manière structurelle. Évidemment, nous avons voté contre." dénonce Mathilde Androuët.

En tête dans les intentions de vote, la liste du RN a pour volonté de porter la voix française dans un contexte international. "L'Europe peut être un acteur géopolitique intéressant" pour l'eurodéputée, notamment via le Conseil de l'Europe où il y a une représentation de chaque pays, raison pour laquelle le RN est pour la préservation du droit de veto de chaque nation.

S'agissant de la défense européenne, le Rassemblement National est contre la création d'une armée commune. "Je pense qu'il est nécessaire que chaque nation ait une stratégie de défense, qu'il y ait notamment dans la commande publique pour la défense, une priorité européenne" affirme Mathilde Androuët.
 

La souveraineté au coeur du projet européen du RN

Beaucoup des 38 listes se présentant à l'élection européenne semblent défendre une forme de souveraineté dans leur projet européen. C'est aussi le cas de la liste de Jordan Bardella. Mais cette question est aussi défendue par Emmanuel Macron : "La seule différence c'est qu'Emmanuel Macron pense la souveraineté en souveraineté européenne" assure Mathilde Androuët "Je revendique la défense de la souveraineté des Français à l'Europe."

Une souveraineté aussi défendue sur les questions économiques et écologiques. Le parti de Marine Le Pen souhaite orienter l'économie vers la relocalisation des industries malgré la règle qui interdit le déficit public supérieur à 3% du PIB : "Ça peut être un cadre, mais nous marchons à fond perdu, nous ne relançons pas les choses essentielles" selon Mathilde Androuët. En revanche, les eurodéputés RN ont vidé de sa substance le Pacte Vert, accusé de promouvoir l'économie punitive, avec par exemple, la réduction des pesticides.