En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je vous laisse la paix,
je vous donne ma paix ;
ce n’est pas à la manière du monde
que je vous la donne.
Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m’en vais,
et je reviens vers vous.
Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie
puisque je pars vers le Père,
car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit ces choses maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront,
vous croirez.
Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous,
car il vient, le prince du monde.
Certes, sur moi il n’a aucune prise,
mais il faut que le monde sache
que j’aime le Père,
et que je fais comme le Père me l’a commandé. »
Source : AELF
Les paroles que nous avons entendues constituent la fin de la première partie du Discours d’adieux que Jésus prononce dans l’évangile de Jean. Elles constituent la consolation d’une absence.
Nous sommes au soir du Jeudi saint. Effectivement, Jésus ne sera plus physiquement présent avec ses disciples dès le lendemain. Il s’en va. Il annonce qu’il reviendra, mais c’est d’une manière tout autre. Dès le dimanche suivant il montrera que sa mort n’était pas définitive, mais il manquera à ceux qui l’ont suivi, et ont apprécié une présence physique permanente, réconfortante : celle d’un ami auquel on peut se confier dès que l’on passe par une peine ou un chagrin.
Bien des gens éprouvent des absences de ce type en ce temps de pandémie. Un appel téléphonique ne vaut pas une rencontre chaleureuse. Des paroles échangées ne remplacent pas des embrassades. Y compris si nous avons la chance de vivre en famille ou en communauté, notre solitude s’est accrue.
C’est là que les paroles prononcées par Jésus peuvent nous être utiles, voire indispensables : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. » C’est une paix autre que celle que nous nous construisons en ce monde, qui est d’abord une absence de conflit. C’est une paix intérieure, alimentée par la joie de savoir que Jésus est auprès du Père et qu’il est parti nous préparer une place. Cette paix-là s’appelle aussi « sérénité ». Il nous revient de témoigner que, malgré les difficultés, elle est possible.
Donne-nous, Seigneur Jésus, d’être suffisamment convaincus de ton amour et de ta bienveillance, pour que la confiance en toi ne nous fasse pas défaut et que nos relations interpersonnelles soient pacifiées.
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